Le biocontrôle, c’est maintenant. Nous avons les solutions », a insisté Alain Querrioux, le dirigeant d’Andermatt France, le 16 novembre à Paris, lors d’une conférence de presse. Andermatt France est la filiale française du groupe Andermatt biocontrôle dont le siège se trouve en Suisse. Elle a été créée il y a 5 ans. C’est un « pure-player » du biocontrôle. Le chiffre d’affaire d’Andermatt France est de 3,5 M€ en 2018. La société espère le tripler d’ici deux ans. Et ses ambitions sont fortes sur le segment vigne qui doit porter cette croissance à court terme. Aujourd’hui la vigne ne représente que 2 % du chiffre d’affaire d’Andermatt France. « Nous aimerions arriver entre 20 et 30 % à 2025 », a expliqué Alain Querrioux.
Pour ça, Andermatt mise sur le lancement de Vitisan, un produit à base d’hydrogénocarbonate de potassium, homologué contre l’oïdium. « C’est une matière active déjà connue en vigne mais la formulation est inédite avec une formulation quasi pure », a précisé Alain Querrioux. Vitisan agit par contact sur plusieurs sites du champignon. « Il modifie le pH et la pression osmotique. Cela a un effet desséchant sur les hyphes », explique Alain Querrioux. Andermatt recommande Vitisan seul à 6 kg/ha ou à 4 kg/ha en association avec 3 kg de soufre mouillable ou 1,5 l/ha d’Héliosoufre, avant ou après la floraison. Il est limité à deux applications par saison.
Andermatt espère aussi obtenir bientôt une extension d’homologation de son fongicide de biocontrôle Curatio à base de polysulfure de calcium sur l’oïdium. « C’est un produit adapté aux premières applications en avril-mai car il a un spectre d’action assez large avec un effet sur l’excoriose et le black-rot », a indiqué Alain Querrioux.
Andermatt compte aussi demander une extension d’homologation de son insecticide Neemazal à base d’extraits de Azadirachta indica sur la cicadelle de la flavescence dorée.