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Savoir stopper le biocontrôle en cas de décrochage sanitaire
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Nécessité fait loi
Savoir stopper le biocontrôle en cas de décrochage sanitaire

Montrant un exemple d’arbitrage entre l’impact environnemental et l’efficacité sanitaire, le château Soutard et les conseillers/fournisseurs des établissements Touzan montrent comment utiliser raisonnablement les solutions de biocontrôle, sans fermer la porte aux traitements conventionnels.
Par Alexandre Abellan Le 25 septembre 2018
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Savoir stopper le biocontrôle en cas de décrochage sanitaire
«

 Sur le domaine nous utilisons le maximum des produits biocontrôle, complétés par des traitements bio. Mais si les conditions deviennent trop extrêmes, on change le fusil d’épaule… Sans pour autant tout abandonner » pose Olivier Brunel, le chef de culture du château Soutard (40 hectares de grand cru classé de Saint-Émilion). N’aimant pas enfermer son itinéraire technique dans des recettes immuables ou des plannings préétablis, le responsable technique se donne la liberté de piocher dans la diversité de la boîte à outils viticoles, sans dogmatisme ni conservatisme.

Concrètement, cette approche s’est traduite sur le difficile millésime 2018 par une campagne débutant sur des traitements par biocontrôles, mais au moment clé où la virulence du mildiou est devenue trop menaçante, les produits utilisés ont été conventionnels, avant de revenir en fin de saison à du biocontrôle. C’est l’un des exemples les plus marquants de la conférence Vert l’Avenir, qui était organisée ce 20 septembre dans le Bordelais par le Négoce Agricole Centre Atlantique (la fédération de 125 négociants privés de la région).

Écologie/économie

Si ne réaliser que des traitements de biocontrôle contre le mildiou représente une bonne démarche écologique, le risque de ne pas récolter le moindre raisin en 2018 disqualifie économiquement cette approche. Il faut savoir traiter efficacement selon la pression martèle Tristan Roze des Ordons, le directeur général des établissements bordelais Touzan (groupe charentais Isidore). Assumant la double casquette de technico-commercial*, il estime qu’« il faut accompagner la viticulture pour que la réduction des intrants soit importante les années où cela est possible. Mais il faut savoir traiter en cas d’épidémie ». Ajoutant que « le pire, c’est quand la pression épidémique est forte et que l’on continue à utiliser des produits de biocontrôle, ça fait du dégât ».

Avec l’offre actuelle de produits de biocontrôle, tout l’enjeu de la viticulture est d’apprendre à arbitrer chaque campagne entre réduction de l’impact environnemental et maintien de l’état sanitaire. « Ce qui marche cette année ne fonctionnera pas l’an prochain. Il faut trouver un compromis entre les rendements et les produits phytos » résume Olivier Brunel.

Moins dans la notion d’éradication

Devenant plus aléatoire avec l’utilisation de produits moins puissants, la protection du vignoble demande plus de moyens. « Le biocontrôle est moins dans la notion d’éradication et plus dans le maintien des équilibres acceptables. Ce niveau de suivi est aujourd’hui plus facilement accessible aux domaines ayant des moyens financiers » reconnaît Aurélie Albert, conseillère viticole pour Touzan.

 

* : « Face à la problématique du juge et partie, il y a plein de façon d’évaluer un plan de traitements. Nous avons constaté que le fait que le vendeur soit le consultant n’augmente pas les Indices de Fréquence de Traitement » indique Olivier Brunel, qui se dit « satisfait d’une situation en trait d’union, où la responsabilité du consultant va jusqu’à la réalisation du traitement ».
 

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