Est-ce que les femmes et les hommes approchent les vins différemment ? » pose la dernière étude de l’agence Wine Intelligence, qui, contrairement aux apparences, ne se limite pas aux éternels clichés sur la préférence des vins rosés pour madame et des vins rouges pour monsieur. Réalisé en collaboration avec l’organisation Women of the Vine & Spirits, ce sondage de 7 000 consommateurs de vin s’est déroulé sur six marchés (l’Australie, le Canada, la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni*).
Principal enseignement, « les hommes et les femmes ont le même niveau de connaissance sur le vin. En témoignent les mêmes résultats pour le nombre de régions et de marque viticoles » souligne un communiqué de Wine Intelligence. Mais la gent masculine affiche davantage d’assurance pour affirmer sa maîtrise du sujet, les femmes semblant craindre de commettre un faux pas. « C’est particulièrement vrai pour la consommation hors domicile. Une proportion significativement plus importante des hommes déclare commander le plus souvent le vin au restaurant » annonce l’agence anglaise.
« Est-ce que les hommes et les femmes s’engagent différemment avec le vin ? Peut-être est-ce une question dangereuse à notre époque » reconnaît Lulie Halstead, la PDG de Wine Intelligence. Qui estime que la question doit être posée, ne serait-ce que pour vérifier la validité des nombreuses théories qui y sont liées. Et ce même si « en tant que chercheurs sur le vin, nous trouvons souvent que des facteurs autres que le genre expliquent davantage des comportements » explique l’experte. L’âge, le pays d’origine, le revenu, le statut marital… sont ainsi des facteurs forts, même si aucun ne peut être dominant.
* : Qui représentent un potentiel combiné de 230 millions de consommateurs, à moitié-moitié de femmes et d’hommes.
L’étude de Wine Intelligence montre que le respect de l’environnement est un critère fort pour les consommatrices. La part d’acheteuses privilégiant des vins bio, durables et équitables étant plus importantes que chez leurs homologues masculins. Le plus fort différentiel a été mesuré en Suède, où 69 % des femmes se disent prêtes à acheter du vin bio, quand ils ne sont que 52 % d’hommes à en faire de mêm