ommercialisé en 2017, le gin à base de sauvignon blanc Sorgin a « largement dépassé l’objectif initial des 18 000 bouteilles vendues sur l’année » se réjouit Xavier-Luc Linglin, le directeur général de la SA François Lurton. Ne voulant pas donner de chiffres, le maître de chai glisse qu’en 2018 « les ventes auront des croissances à plus de deux chiffres… Ça monte énormément, c’était un produit de niche qui prend du poids. » Portés par le succès des spiritueux, les apéritifs à base de vin ont le vent en poupe affirme François Lurton, qui compte reproduire ce succès en lançant officiellement son vermouth sec, Léonce, la semaine prochaine à Bordeaux.
Si le gin est le nouvel alcool à la mode (après les whiskies, les rhums…), le vermouth a tout pour être la prochaine coqueluche estime Xavier-Luc Linglin qui lance : « vous allez voir, ça va venir. C’est un produit frais et aérien, qu’il soit consommé nature sur glaçon ou dans un cocktail ». Pour séduire un public aussi branché sur la tradition familiale que sur les cocktails modernes, l’étiquette de ce vermouth s’appuie autant sur le prénom et le logo de l’arrière grand-père de François Lurton, Léonce Récapet, distillateur dans l’Entre-deux-Mers à la fin du XIXe siècle, qu’au look moderne d’un barman du XXIe siècle.
Envisageant déjà la création de deux nouveaux produits dans sa gamme de spiritueux, François Lurton développe sa SAS Alambic, la filiale dédiée aux spiritueux. Des travaux d’extension des locaux sont prévus à Vayres (Gironde), que ce soit pour le stockage des bouteilles, mais aussi des fûts afin de vieillir le gin, et même prévoir l’accueil d’un alambic pour distiller des vins de sauvignon blanc*. « Cette activité prend de plus en plus de place, et va peser de plus en plus » promet Xavier-Luc Linglin.
* : Pour le vermouth, la recette repose sur la distillation de sauvignon blanc (provenant essentiellement du Gers), la macération d’agrumes et d’épices, puis l’assemblage avec un vin de sauvignon blanc (majoritairement du Languedoc).