vec 2,5 millions tonnes de raisins, la récolte argentine 2018 dépasse les premières prévisions de « vendange normale » pour s’approcher d’un « millésime généreux ». D’après les dernières estimations de l’Institut Argentin de la Vitiviniculture (INV), la production nationale de vins serait en hausse de 30 % par rapport à la petite récolte 2017, de 41 % comparée à la très petite production 2016 et de 5 % par rapport à la moyenne décennale.
« Enfin, nous avons une récolte qui nous servira à récupérer des stocks et augmenter notre offre de vin pour les marchés domestiques et étrangers » souffle, au quotidien Los Andes, Daniel Pi, le maître de chai de Trapiche (Mendoza).


Après deux millésimes compliqués, les bons rendements soulagent une filière éprouvée, qui compte tirer parti d’un manque international de vins (-9 % de vins produits en 2017). « La conjoncture est spectaculaire. Nous avons du vin, contrairement au reste du monde. Nous devons rendre notre production en vrac compétitive en négociant les taxes douanières avec les pays européens souhaitant importer » déclare, au site Télam, Carlos Iannizzotto, le gérant de l’Association des Coopératives Vitivinicoles Argentines (Acovi) et président de la Confédération des Coopératives Agricoles Argentines (Coninagro). Qui ajoute que son objectif n’est pas seulement de répondre à la demande, mais de conquérir.