’après les premières estimations de l’Institut National de Vitiviniculture (INV), le vignoble argentin devrait produire entre 2,2 et 2,3 millions de tonnes de raisins en 2017. Soit une hausse entre 12 et 17 % par rapport à la petite récolte 2017. Qui constituait la deuxième plus vendange des cinquante dernières années en Argentine avec 1,9 million de tonnes, 2016 remportant la première place avec 1,7 million de tonnes.
Même si la production 2018 s’annonce en dessous de la moyenne décennale (2,5 millions de tonnes), la filière argentine est soulagée par ce retour à des rendements plus normaux. Premier vignoble du pays, la région de Mendoza s’attend à récolter 1,4 million de tonnes, une hausse de 11 % par rapport à 2017.
Validées par le vignoble, ces premières estimations ouvrent désormais les débats sur les prix. Alors que les organisations viticoles conseillent aux producteurs d’attendre pour mettre en vente leur récolte, les premières négociations entre viticulteurs et bodegas indiqueraient des cours se maintenant ou baissant par rapport à la précédente campagne. « Ce sont des chiffres qui ne concordent pas avec la réalité et l’inflation prévue cette année » s’insurge Mauro Sosa, le directeur du Centre des Viticulteurs et Vinificateurs de l’Est Argentin, interviewé par Los Andes.