alonnant le leader de la FAV 2017 avec un chiffre d'affaires de 85 millions d’euros (en hausse de 15 % par rapport à 2016), Intermarché ambitionne un nouveau millésime 2018 en croissance. Pour cela, l’enseigne se concentre sur les valeurs sûres en proposant 965 références (sur 2000 échantillons reçus) pour une gamme de prix très étendue de 2,2 euros à 750 euros. Pour séduire sa clientèle plutôt traditionnelle, l’offre s’appuie sur le triptyque classique : Bordeaux, Rhône et Bourgogne. « A Bordeaux, nous avons cherché la premiumisation de l’offre et une proposition qui laisse une place importante au millésime 2015 » souligne Charles Pierrard, chef de marché vin tranquille pour l’enseigne. Le Rhône attire l’œil du distributeur car « l’origine se détruit bien. Désormais, elle est consommée dans toute la France, même dans le Nord. Les vins sont devenus moins tanniques et plus faciles à boire, par ailleurs la présence de Guigal et Chapoutier a tiré la région » souligne Charles Pierrard. Enfin, la Bourgogne séduit toujours autant. Pour cette région, le nombre de références est stable pour contrebalancer la premiumisation de l’offre. « En six ans, le prix moyen en FAV de cette région est passé de 12,5 euros à 17,5 euros » indique Charles Pierrard.


Toujours dans l’idée de réassurance de sa clientèle, Intermarché a reconduit son exclusivité avec le Château Simart. Cette année c’est le 2010 qui fera la star à un prix de 17,9 euros. « L’an dernier nous avons eu un taux de destruction de 100 % au 31 décembre pour le millésime 2009 » souligne Charles Pierrard. La récurrence du choix sur la tête d'affiche permet d'instaurer une marque et la confiance avec la clientèle. Les soirées FAV - 300 l’an dernier sur 1700 points de ventes – vont également venir animer ce temps fort de la commercialisation du vin. « Elles fidélisent nos clients » se satisfait Charles Pierrard. Enfin, toujours dans l’objectif de guider et d’accompagner le choix des consommateurs, 15 % de la sélection sont des vins médaillés. Ceci pour une raison sans appel : « les vins médaillés permettent environ 10 % de ventes additionnelles » précise Charles Pierrard.
Au-delà de ce choix plutôt classique, Intermarché joue également en touches légères sur l’originalité. « La FAV est l’occasion de découvrir des vins différents, des vins prêts à boire, des millésimes décalés. Nous proposerons ainsi des 2009, 2010, 2011 et 2015 » annonce Charles Pierrard. Il y aura évidemment quelques vins étrangers en provenance d’Argentine ou du Chili. Un soupçon de vins bios, soit 5 % de la sélection, viendra animer les linéaires parisiens et du Sud-Est, principales régions d’achat de ce segment, pointe l’enseigne. Enfin, les bulles seront de la partie avec du Prosecco, du Cava, du Crémant. Mais également, des champagnes qui représentent entre 10 et 15 % du chiffre d'affaires de la FAV. Pour l’appellation, ce sera la dernière FAV avec des promotions d’appel à 50 %. « En 2019, les EGA s’appliqueront et la promotion sera bloquée à 34 % ». De quoi conduire Intermarché à se questionner sur le rôle du champagne dans sa stratégie de promotion et la communication autour des promotions sur l’appellation.