n ce début avril, la vigne n’est pas en avance. En Côte d’Or, les stades oscillent entre « Bourgeon d’hiver » et « début gonflement ». Dans le département, seules quelques parcelles de chardonnay et de pinot noir précoces voient leurs bourgeons gonfler. Et, seuls quelques jeunes plants présentent des bourgeons dans le coton. « On ne s’attend pas à un débourrement avant le 20-25 avril dans les parcelles de la Côte », rapporte Benoît Bazerolle, de la chambre d’agriculture.
En Alsace, les stades ont également peu évolué. « Les vignes pleurent. Les bourgeons gonflent tout juste. On prévoit le mi-débourrement la dernière décade d’avril. L’an passé on avait atteint ce stade le 6 avril. On est sur un profil plus tardif que la moyenne de ces trente dernières années », indique Marie-Noëlle Lauer, de la chambre d’agriculture.
Selon la technicienne, cette situation est plutôt positive. Cela réduit la période de risque de gel et permet aux viticulteurs de ne pas être bousculés pour réaliser les travaux.
En Champagne, le stade « gonflement des bourgeons » se généralise. Et quelques parcelles sont à « bourgeons dans le coton ». D’après son modèle, le Comité Champagne prévoit le débourrement autour du 13 avril.
Dans le Beaujolais les parcelles les plus avancées se situent entre les stades « gonflement des bourgeons » et « bourgeons dans le coton ». « On se dirige vers un débourrement normal, bien plus tardif que l’an passé », note Nina Chignac, de la chambre d’agriculture du Rhône.
Dans le Sud-Est, les stades sont un peu plus avancés. Dans le Gard, « Le débourrement est en cours. On a deux semaines d’écart par rapport à 2017 qui était très précoce », note Bernard Genevet, de la chambre. Ce dernier s’attend à un débourrement irrégulier dans certaines parcelles. En cause : la forte sécheresse de l’an passé qui a pénalisé la mise en réserve. Dans le Vaucluse, les stades oscillent entre « bourgeon dans le coton » et « pointe verte ». « On a 14 jours de retard par rapport à l’an passé qui était une année très précoce », observe Eric l’Helgoualch, ingénieur réseau Dephy à la chambre d’agriculture du Vaucluse.