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En route vers l'étiquetage nutritionnel à distance
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Le vin et la bière trouvent un compromis
En route vers l'étiquetage nutritionnel à distance

Toutes les organisations professionnelles du secteur des boissons alcoolisées sont tombées d'accord sur la manière d'informer les consommateurs de leur teneur en calories et de leurs ingrédients. L'essentiel passera par les smartphones.
Par Bertrand Collard Le 13 mars 2018
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L'ensemble du secteur européen des boissons alcoolisées a présenté comment il pouvait indiquer la valeur nutritionnelle et la liste des ingrédients contenues dans leurs produits. - crédit photo : Bertrand Collard
C

e fut difficile. Mais elles sont parvenues à un accord. Le 12 mars, les sept organisations professionnelles du secteur européen des boissons alcoolisées ont rendu leurs propositions en matière d’étiquetage nutritionnel. Un point fut particulièrement discuté : pour quel volume allait-on indiquer la teneur en calorie ? 100 ml pour toutes les boissons ? Ou un volume correspondant aux habitudes de consommation de chaque boisson, par exemple, 250 ml pour la bière, 6 ml pour les spiritueux et 120 ml pour le vin ?

On voit vite l’enjeu : dans le premier cas, la bière moins alcoolisée, apparait comme la moins calorique des boissons. Mais on sert bien plus souvent des demis ou des pintes que des galopins. Dans le second cas, les différences sont nivelées. Mais il n’y a plus de référence commune.

La portion de référence sera de 100 mL

Les brasseurs d’Europe n’ont pas voulu en démordre : ce sera 100 ml pour tout le monde. « C’est le volume de référence du européen sur l’étiquetage des denrées alimentaires », s’est défendu Pierre-Olivier Bergeron, représentant des Brasseurs d’Europe (Brewers of Europe), lors de la conférence de presse des sept organisations, au siège du Copa-Cogeca, à Bruxelles ce 12 mars.

Aujourd’hui, le règlement dispense les boissons de plus de 1,2° d’alcool de tout étiquetage des calories et des ingrédients. Une exception à laquelle la Commission européenne veut mettre fin, raison pour laquelle elle a demandé aux organisations professionnelles des boissons alcoolisées de faire des propositions d’auto-régulation avant la mi-mars cette année.

Au minimum, il est donc demandé aux opérateurs d’indiquer les calories pour 100 ml. « Mais les opérateurs seront libres d’indiquer, en plus, la teneur en calories par unité de consommation », précise Ulrich Adam, représentant des Spiritueux d’Europe (Spirits Europe).

Comment cette information sera-t-elle apportée aux consommateurs ? Sur l’étiquette ou par un QR-code ou un code-barre renvoyant vers un site internet dédié. Aux producteurs de choisir. Les organisations professionnelles demandent cette liberté au législateur européen.

Des teneurs de référence

Faudra-t-il calculer la teneur en calories de chaque vin, celle-ci dépendant du degré alcoolique et de la teneur en sucres résiduels ? Les organisations professionnelles n’en veulent pas soulignant que ce serait presque irréalisable et sans grand intérêt pour le consommateur. A la place, elles proposent de lister les grandes catégories de vin (rouge sec, effervescent brut, effervescent demi-sec, etc.) et de calculer leur teneur moyenne en calories. Le QR-Code identifierait le type de vin. Le niveau énergétique du vin apparaîtrait sur le smartphone du consommateur.

Faudra-t-il indiquer la teneur en glucides, lipides, protides ? Les organisations ne le proposent pas.

La liste des ingrédients définie par l'OIV

Pour les ingrédients, la proposition est un peu plus complexe. Pour commencer, Ignacio Sanchez Recarte, secrétaire général du Comité européen des entreprises vins (CEEV, négoce) a fait une mise au point. « Par ingrédients, nous entendons la liste qu’en dresse l’OIV ». Une liste presque finalisée, différente de cette des additifs et des auxiliaires de fabrication, lesquels ne seront pas portés à la connaissance du public, sauf volonté de l’opérateur concerné.

Les organisations professionnelles voient trois manières d’opérer : indiquer la liste exacte des ingrédients utilisé pour le vin en question, la liste habituellement utilisée, la liste de tous les ingrédients autorisés pour produire le vin. Dans les deux dernier cas, la liste serait précédée de la mention : « susceptible de contenir : ». Le sucre provenant de l'enrichissement devra être indiqué sauf pour si le processus de vinification transforme tout le sucre en alcool.

Reste à mettre tout cela en musique. Au niveau européen, c’est au site Wine in moderation qu’il appartient de relever le défi. Ce qui n’empêche personne de lancer des initiatives. Par ailleurs, les organisations comptent travailler avec la Commission pour que cette proposition devienne législation européenne, même si cela doit engendrer quelques ajustements.

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Tous les commentaires (1)
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optomesures Le 16 mars 2018 à 18:08:11
super , on va bientot pouvoir connaitre tout sur le vin que l'on achete ( ou que l'on va acheter ) par exemple on va enfin connaitre la veritable teneur en SO2 , l'acidité totale , l'acide malique etc Avec un MICROLAB au domaine, vous pourrez obtenir ces données et remplir vous meme ces informations pour rassurer les consommateurs , ça sera un argument de vente supplementaire
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