rands brasseurs, producteurs d’alcool et de vin se mettront-ils d’accord pour proposer une législation commune en matière d’étiquetage nutritionnel ? Thomas Montagne, président de la Cevi, est sceptique même s’il reste optimiste. Ayant défendu une ligne inflexible, le président décrit une situation où les représentants de l’industrie de la bière défendent une position très éloignée de celle du vin. Ceux-ci sont prêts à passer à l’étiquetage contrairement au secteur du vin qui milite pour une information « off label », c’est-à -dire dématérialisée sur un site internet. Par ailleurs, les brasseurs militent pour que les indications nutritionnelles soient données pour 100 mL de breuvage, ce qui, permettra à la Chope de se faire une virginité (un verre de 33 cL étant équivalent en alcool à un verre de 10 cl de vin).
Sur ce dossier, Thomas Montagne en appelle à l’aide du ministre de l’Agriculture. Le règlement européen 607 (1) pourraient permettre de graver dans le marbre réglementaire européen, le principe de l’étiquetage « of label » pour le secteur du vin. « Le Commissaire Hogan s’est montré ouvert à une telle initiative lorsque nous l’avions rencontré à Bordeaux lors du congrès de la viticulture » commente Thomas Montagne qui souhaiterait voir le ministère de l’Agriculture soutenir la proposition à Bruxelles. « Le règlement 607 sera définitivement adopté dans deux mois, le temps presse. C’est maintenant ou jamais ! »
(1) Règlement qui fixe les règles européennes sur les appellations d'origine protégées et les indications géographiques protégées, les mentions traditionnelles, l'étiquetage et la présentation de certains produits du secteur vitivinicole.