Rosés de Provence
Carton plein à l’export

En dix ans, les vignerons provençaux ont multiplié leurs exportations de rosé par 6,5 en volume et par 11,5 en valeur. Portée par les Etats-Unis, cette belle croissance ne devrait pas s’arrêter demain.
« Les rosés sont un peu plus structurés cette année, mais leur couleur est restée pâle et ils sont très aromatiques. » Ce n’est pas la seule bonne nouvelle qu’Alain Baccino, président du l’Interprofession des vins de Provence (CIVP) et son équipe sont venus annoncer à la presse parisienne ce 8 mars.
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Le vignoble provençal enregistre des performances record à l’export. « En 10 ans nos exportations de vin rosé ont cru de 547 % en volume et de 1020 % en valeur. 30 % de notre production quitte désormais la France, contre seulement 11 % en 2008 » a détaillé, Brice Eymard, directeur du CIVP. L’an passé, les provençaux ont en effet expédié 382 000hl pour 226 millions d’euros. « En 2008, une bouteille de rosé partait en moyenne à 2,56€ HT départ cave, aujourd’hui c’est 4,44€ » a complété le directeur.
Cette croissance en valeur est liée au développement des ventes sur le grand export, « notamment aux États-Unis, devenu notre premier marché en 2013. » Absent du top 10 des clients de la Provence il y a encore quelques années, le pays représente désormais 50 % des recettes issues de l’export. Avec 12 %, le Royaume-Uni, deuxième marché export du vignoble, arrive loin derrière. « Mais nos exportations ne progressent pas que chez l’oncle Sam. On peut notamment saluer la percée du Canada ou de l’Australie. Aujourd’hui neuf pays importent plus de 10 000 hl de rosé de Provence chaque année, quand ils étaient deux il y a dix ans, la Belgique et la Suisse » s'est réjoui Brice Eymard.
Les vignerons provençaux ont encore une belle marge de progression, puisque dans le monde, seule une bouteille de rosé sur 10 vient de leur région. « Nous n'avons pas de vrais concurrents mais des challengers: le Languedoc, l'Italie, l'Espagne ou l'Afrique du Sud. Certains tentent de nous imiter mais nous avons 30 ans d’avance en termes de communication, de promotion, et de recherche et développement. Nous avons une très belle notoriété et un grand savoir-faire. Ce n’est pas si facile de faire de bons rosés » a conclu le Président du CIVP, confiant en l’avenir.