algré la neige et la pluie annoncées ce premier mars après-midi à Montpellier, l’ambiance s’annonce électrique devant le Tribunal de Grande Instance de Montpellier. Accueillant la première audience des cinq vignerons languedociens mis en examen pour association de malfaiteurs dans le cadre d’actions coup-de-poing, revendiquées par le Comité Régional d’Action Viticole (CRAV). « Interpellés de façon violente, gardés à vue pendant 48 heures, ces hommes comme nous tous n'ont fait qu'une chose : défendre leur métier et l'avenir de la viticulture dans notre région ! » annonce un communiqué du Syndicat des Vignerons Gardois (SVG).
Pour appeler à la mobilisation en soutien des prévenus, le SVG souligne que « les importations de vins étrangers continuent de se développer. Les pratiques frauduleuses des metteurs en marché visant à tromper le consommateur sont plus que jamais d'actualité et ne connaissent aucune suite judiciaire ! » Une dialectique qui renvoie la faute sur une partie du négoce et absout les casseurs, devenant des lanceurs d’alerte. Un point de vue qui trouve écho dans le ressenti viticole de l’affaire, comme en témoignait le dernier sondage de Vitisphere. 33 % des lecteurs jugent que « les vrais responsables sont les négociants et distributeurs » et 22 % des sondés estime que « c’est la seule façon d’exprimer la colère du peuple vigneron ».


« Des bus sont organisés au départ de caves gardoises afin de rallier Montpellier, d'autres vignerons se rendront par leurs propres moyens dans la préfecture héraultaise » précise le SVG. Pour manifester sa colère, les participants sont appelés « à se vêtir de rouge pour l’occasion ». Ainsi que « tous ceux qui nous soutiennent de porter du rouge ce jeudi premier mars et à le partager sur les réseaux sociaux avec les #midirouge et #viticulteurpasmalfaiteur ».