e sujet ne laisse pas insensible : en dix jours, 283 lecteurs ont participé au sondage de Vitisphere sur les interpellations et mises en examen de six vignerons languedociens, suspectés d’avoir participé à des dégradations revendiquées par le Comité Régional d’Action Viticole (CRAV) et/ou le Comité d’Action Viticole (CAV). Globalement, 54 % des sondés disent soutenir les accusés, qu’ils soient allés manifester le jour même (13 %) ou qu’ils se soient sentis « scandalisés » (41 %). « Ne peut-on pas parler de lanceurs d’alertes ? » plaide dans un commentaire 123Voltaire, estimant que « les institutions ont toujours à faire la sourde oreille avant que cela ne s'envenime, il faut donc bien faire le "sale" boulot à leur place pour ne pas laisser prospérer les fraudeurs… »
Cette vision de bandits de grand chemin oeuvrant pour le bien collectif est ancrée dans le Midi rouge et son histoire de coups de sang. Ainsi, 33 % des lecteurs jugent que « les vrais responsables sont les négociants et distributeurs » et 22 % des sondés estime que « c’est la seule façon d’exprimer la colère du peuple vigneron ». Une approche sans doute complaisante pour 37 % des sondés, qui refusent de soutenir le CRAV : « et puis quoi encore ? Il y a eu dégradations, et cela aurait pu encore plus mal tourner ! »


Un quart des sondés condamne ainsi les actions du CRAV et se dit « soulagé » de l’aboutissement de l’enquête. 29 % des lecteurs demande des condamnations exemplaires, dans la lignée du commentaire de Gonet : « personne en France ne peut se faire justice. Laisser faire le CRAV, c’est la porte ouverte à l’anarchie. » À noter que cette demande du strict respect des lois, se double d’un appel à la retenue judiciaire. 33 % des sondés demandent une sentence parcimonieuse, pour éviter d’enflammer le Midi viticole. Ils sont 40 % à demander un jugement miséricordieux (qu’il s’agisse d’une relaxe ou d’un compréhensive).
Au final, 26 % des sondés se déclarent prêts à venir soutenir les prévenus lors de leur audience, ce premier mars à Montpellier. Le sujet n’a pas fini de faire débat avant que la Justice ne tranche sur le fond des accusations. 40 % des sondés attendant judicieusement le verdict pour se positionner sur les prévenus.