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Le décret contesté devant le Conseil d’État
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Pic Saint-Loup
Le décret contesté devant le Conseil d’État

Le nouveau décret de l’appellation languedocienne est contesté par un collectif de vignerons. Un recours a été déposé devant la plus haute juridiction administrative.
Par Michèle Trévoux Le 27 février 2018
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Le décret contesté devant le Conseil d’État
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itôt publié, sitôt contesté. Un collectif de vignerons du Pic Saint-Loup a déposé un recours devant le Conseil d’État contre le nouveau décret de l’appellation. Ce décret du 31 janvier 2017 consacre la reconnaissance du Pic Saint-Loup en AOP. Le cahier des charges avait donc été modifié, instaurant des règles de production plus restrictives que celles de l’appellation Languedoc, qui s’appliquaient précédemment, Pic Saint-Loup étant alors une dénomination géographique de l’AOC régionale.

27 producteurs contestataires

Ces nouvelles règles de production sont contestées par les 27 producteurs ou propriétaires qui ont signé ce recours. «Nous nous élevons contre certaines de ces modifications qui ne vont pas dans le sens d’une amélioration qualitative de nos vins », explique Frédéric Mezy, président du Collectif des Vignerons du Pic Saint-Loup, à l’origine de cette contestation. La densité de plantation des nouvelles plantations a, par exemple, été portée de 4 900 à 5 500 pieds/ha.

« Dans un contexte de réchauffement climatique, cette mesure n’est pas propice à la qualité. Les années de sécheresse comme l’an dernier, le stress hydrique est aggravé par des densités plus fortes », soutient Frédéric Mézy.  Autre point d’achoppement, la proportion minimum de syrah dans les assemblages qui a été portée à 50 %. « Cela interdit les cuvées avec une dominante de Grenache ou de Mourvèdre, qui figurent pourtant parmi les plus grands vins de l’appellation », proteste-t-il.

Contestation sur la vinification dans l'aire d'appellation

Le collectif conteste également la délimitation parcellaire qui exclut – injustement selon lui- certaines parcelles de l’appellation. Enfin, l’obligation de vinifier les raisins dans l’aire d’appellation est également récusée. « Nous avons un vigneron dont la cave est située à 800 m hors des limites de l’appellation. Ce décret l’oblige, à partir de 2021, à reconstruire une nouvelle cave dans l’aire d’appellation s’il veut produire de l’AOP Pic Saint Loup. Il est autorisé de transporter des raisins d’un bout de l’appellation à l’autre soit sur plus de 25 km, alors que ce vigneron, qui n’a que 800 mètres à faire pour rentrer ses raisins, serait privé de l’appellation. Cette mesure a-t-elle vraiment un impact sur la qualité des vins ? Nous en doutons ». 

Le syndicat de l‘AOC Pic Saint Loup n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire en cours. Sur son site, le Conseil d’État indique que le délai moyen entre le dépôt d’une requête et son jugement est d’un an. Les vignerons du Pic Saint Loup devraient donc bientôt être fixés sur le sort de leur décret d’appellation. 

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Tous les commentaires (1)
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craoux Le 27 février 2018 à 16:50:55
Je ne suis pas partie prenante dans ce débat, je le précise. Mais au vu des points contestés du CDC de la nouvelle AOP (régionale devenue "cru" à part entière), je me dis que le projet de CDC n'était pas correctement bordé en amont et que l'INAO (au plan régional) ne pouvait pas ne pas le savoir. Dans quelles conditions aura été validé le projet de CDC qui a été porté devant les instances INAO ? A tout le moins, il est loisible de penser que l'INAO devrait diligenter un contrôle du "bon" fonctionnement statutaire de l'ODG ... Après tout, la reconnaissance d'un ODG relève bien de la responsabilité de l'INAO, non ?
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