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Cognac
Les contrats interprofessionnels à l’étude

Profitant de la volonté du négoce d’augmenter les plantations, le syndicat viticole charentais a remporté la mise au débat d’un accord interprofessionnel.
Par Alexandre Abellan Le 01 février 2018
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Les contrats interprofessionnels à l’étude
«

Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, il y aura dans les prochaines années des plantations en Cognac. Avec un contrat interprofessionnel, il y aura un partage du risque entre viticulture et négoce » lance Christophe Véral, le président de l’Union Générale des Viticulteurs de l’appellation Cognac (UGVC) ce 29 janvier, lors d’une réunion publique à Segonzac. Il en faut parfois peu en Cognac pour que les positions et revendications changent radicalement.

Fin décembre encore, le premier syndicat viticole charentais (réunissant 65 % de la production) ne jugeait pas opportun de donner une base commune aux multiples contrats pluriannuels proposés par les négociants (d’après les estimations, 70 à 80 % des volumes seraient sous contrat). Le seul à porter publiquement le besoin d’un contrat interprofessionnel était Jean-Bernard de Larquier, l’ancien président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui reconnaissait ne pas avoir eu le temps de mettre le sujet sur la table pendant sa mandature (voir encadré).

Accord ou désaccords

Le sujet est désormais inscrit dans les débats du BNIC, afin de proposer un socle de clauses devant être présent a minima dans chaque contrat maison. La réflexion s’orienterait d’emblée moins vers le cadre strict d’un contrat type que vers un accord interprofessionnel, qui donnerait d’avantage de souplesse. « L’idée est de fixer tous les éléments qui doivent figurer dans un contrat, pour éviter les éléments injustifiés. Pour les principales maisons ce ne sera pas une découverte, elles connaissent déjà ce système en Champagne » explique Alexandre Imbert, le directeur de l’UGVC.

De quoi anticiper les réticences du négoce. « La maison Hennessy estime que la région n’a pas besoin d’un contrat interprofessionnel. Je n’aurais peut-être pas dit ça il y a vingt ou trente ans, mais la standardisation nivellerait par le bas l’offre contractuelle » estimait ainsi Florent Morillon, le directeur des approvisionnements et relations viticoles de Hennessy, dans le dernier numéro de La Vigne daté de janvier.

Contreparties

Pour réussir à mettre le sujet du contrat interprofessionnel à l’agenda, l’UGVC a profité de la révision du contingent de plantation 2019, d’abord fixé fin 2017 à l’échelle du bassin, puis remis en débat avec un cloisonnement ce début 2018*. Acceptant de fixer à 1 500 hectares ses demandes de nouvelles autorisations de plantation, l’UGVC a répondu aux demandes pressantes du négoce qui craint les tensions sur les disponibilités (les commercialisations explosant en 2017, tandis que la récolte amputée par le gel est en partie compensée par la réserve climatique).

En contrepartie, l’UGVC a donc obtenu le lancement d’un travail sur les contrats interprofessionnels, mais aussi de réviser les modèles du Business Plan (notamment le rendement agronomique de la production et les prévisions de sortie du négoce). Actuellement négocié au sein du BNIC, le plan stratégique de la filière charentaise laisse en suspens la question des prochaines quantités de plantation. « La copie sera rendue fin avril si tout va bien, ce qui n’est jamais le cas… Elle sera ensuite validée par l’ODG et l’INAO, pour être mise en place en juin » annonce Christophe Véral.

 

* : Le règlement omnibus européen ayant été adopté en décembre 2017, le vignoble de Cognac revient désormais sous statut de producteur de vins aptes à la production d’eaux-de-vie de vin sous Indication Géographique. L’administration française ne souhaitant pas prêter le flanc à de nouvelles attaques sur un arrêté empêchant les transferts de plantation, le bassin viticole a mis en place ce nouveau statut de manière anticipée.

 

Pilotage interprofessionnel

Avec un dispositif interprofessionnel, Jean-Bernard de Larquier souhaite mieux connaître les disponibilités d’eaux-de-vie à la viticulture, avec le suivi des contrats de bonne fin. Des eaux-de-vie achetées par le négoce, mais élevées chez les viticulteurs. « Comme on ne connaît pas la part de contrats de bonne fin dans les stocks de la viticulture, les volumes réellement libres sont inconnus lors des décisions interprofessionnelles » expliquait-il en décembre dernier, alors qu’il coanimait le groupe de travail sur la contractualisation du plan de filière des États Généraux de l’Alimentation. Un plan qui n’a pas été remis au gouvernement, mais qui préconise la mise en place de contrats interprofessionnels.

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