Cette décision sera célébrée par des millions de consommateurs qui lèveront un verre ces fêtes de fin d’année » se réjouit dans un communiqué Miles Beale, le directeur de l’Association Britanniques des Distributeurs de Vins et Spiritueux (WSTA). Avec le gel de la taxe sur les vins, bières et spiritueux* pour 2018, le budget du gouvernement anglais avait en effet l’air d’un noël avant l’heure pour la WSTA. Annoncé ce 22 novembre, ce maintien de la fiscalité des vins et spiritueux tient du demi-tour pour le chancelier de l’échiquier Philip Hammond. En 2017, le ministre du Trésor avait en effet orchestré deux hausses successives des taxes sur les boissons alcoolisées (cliquer ici pour en savoir plus).


« Nous sommes ravis que le chancelier ait retrouvé son esprit festif. Il a pris conscience que rééquilibrer les taxes anglaises était une opération gagnant-gagnant pour le Trésor et le business des vins et spiritueux, sans mentionner les consommateurs » commente Miles Beale. Ce gel des taxes devrait permettre à la filière de distribution britannique d’économiser 247 millions de livres (soit 278 millions d’euros).
En quinze ans, il ne s’agit que de la deuxième pause dans la hausse des taxes anglaises des vins et spiritueux (qualifiée un temps d’escalator fiscal par la WSTA). Après la pause fiscale de 2015 (obtenue après un intense lobbying), la hausse des ventes a permis des hausses mécaniques des revenus fiscaux (+4 % pour les vins et spiritueux). Ce premier février 2018, les taxes moyennes resteront donc de 2,20 £ pour une bouteille de vin tranquille (soit 2,40 €/col), de 2,80 £ pour un vin pétillant (3,10 €/col) et de 8 £ pour un spiritueux à 40°.alc (soit 9 €/col).
* : « Les boissons à fort pouvoir alcoolisant, comme les cidres à bas prix, seront touchés par une hausse des taxes, dans une tentative d’infléchir les consommations à risque » précise le site Harper’s.