lors qu’elle ne comptait que 100 adhérents à la fin des années 90, la fédération des VIF de Champagne totalise désormais 372 adhérents. La crise de 2008 a réactivé l’intérêt pour cette fédération avec de nouvelles recrues sensibles à l’intérêt des salons – qui fonctionnent avec des listes d’attente -, la portée commerciale du logo et le partage d’expériences. Représentés au bureau du syndicat général des vignerons par leur président Yves Couvreur, les VIF se sont fixés plusieurs objectifs syndicaux. Le premier est de faciliter l’organisation des vendanges. « Nous rencontrons de gros problèmes pour recruter, commente Yves Couvreur et la législation actuelle sur le logement des vendangeurs pose de vraies difficultés. Le durcissement des contrôles et la complexité des lois font aussi que l’on craint toujours de ne pas être dans la légalité. Le recours à la prestation augmente. On en viendrait presque à se dire « vivement la machine à vendanger » ! ».
Le second chantier concerne la taxe des centres de pressurage, jugée injuste pour deux semaines d’activité par an. Le troisième axe de travail vise à trouver des pistes pour faciliter la transmission des exploitations et le dernier volet touche à l’accompagnement commercial des adhérents par une meilleure communication et une plus grande visibilité sur les événements régionaux. Avec les ventes moyennes du négoce qui progressent pendant que celles des vignerons baissent depuis 2008, l’enjeu est de taille.
Enfin, la Fédération est très active sur le volet environnemental en ayant affiché l’objectif en juillet 2016 de doubler le nombre d’adhérents certifiés HVE et bio d’ici 2020. Ce cap devrait être facilement atteint car huit mois après cet engagement officiel, en mars 2017, le nombre de vignerons certifiés HVE était passé de 31 à 46 et celui des bios de 12 à 19.