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Le gel ampute la quantité, le stress hydrique nourrit la qualité
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Bordeaux 2017
Le gel ampute la quantité, le stress hydrique nourrit la qualité

Après les pluies de la rentrée, les décisions de vendanges se précipitent. Dans la lignée d’un millésime autant marqué par la précocité que les aléas climatiques. Malgré tout, les contraintes hydriques précoces permettent d’espérer des vins de garde souligne le cabinet Sovivins.
Par Alexandre Abellan Le 20 septembre 2017
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À

la main ou à la machine, les équipes de vendanges tournent à plein régime dans le vignoble girondin. Après les trombes de mi-septembre, les décrochages en pourriture grise affolent de nombreux domaines qui se pressent de rentrer leurs parcelles de merlot. Jusque-là, « les conditions de vendanges n’ont pas été idéales. Dans certains cas il a fallu soit anticiper la récolte sur les maturités, soit accepter de devoir trier » résume David Pernet, le cofondateur du cabinet de conseil Sovivins (Martillac). Mais cette hâte « ne remet pas en cause la constitution intrinsèque des raisins » souligne l’expert, pour qui elle n’augure rien de la qualité du millésime. S’appuyant sur son incontournable synthèse du millésime, il décortique les tendances qui vont marquer les vins 2017.

Si les esprits ont été marqués par les gelées de fin avril, arrivant sur une phase de fort développement végétatif, leur impact sera plus quantitatif que qualitatif. La très faible production des parcelles gelées étant logiquement peu significative sur le volume récolté. « Certaines propriétés ne produiront pas de 2017 » constate David Pernet, soulignant que sur les propriétés partiellement gelées, peu de parcelles à premiers vins ont finalement été touchées. « Les terroirs les plus prestigieux ont généralement été préservés » rapporte-t-il, soulignant que pour les parcelles partiellement touchées, « il a fallu bien nettoyer les pieds gelés, pour écarter les grappes de deuxième génération. Dont les maturités sont décalées d’au moins trois semaines. »

Charge phénolique

Après une année idéale comme 2016, ce millésime laisse perplexe bon nombre de vignerons, trop occupés à ne pas perdre la moindre grappe. « Cette année, il n’y a pas une tendance globale qui permette de résumer le millésime en quelques mots » explique David Pernet. Pour lui, l’impact du déficit hydrique est un élément capital pour appréhender 2017. Héritée du sec été 2016 et amplifiée par le sec hiver qui a suivi, la faiblesse des réserves en eau a entraîné une contrainte hydrique aussi inhabituellement précoce que qualitative.

« Cette restriction hydrique précoce, avant fermeture de la grappe, est à l’origine de l’épaisseur des pellicules et de leur richesse phénolique » explique la synthèse du millésime de Sovivins, ajoutant que « les conditions hydriques restrictives en phase de maturation sont très favorables à la maturation des tannins (pellicule ou pépins) ». Et si les conditions de maturité n’ont pas été idéales, les amplitudes thermiques de fin août ont permis une bonne synthèse d’anthocyanes. Entre contraintes hydriques et coup de chaud précoce, la dégradation des caractères végétaux (méthoxypyrazines) semble également acquise.

2017 proche de 2001

Dans la plupart des cas, « il y a de la matière et une très belle densité. Les vins de 2017 seront peut-être fermes dans leur jeunesse, mais ils auront une bonne capacité à vieillir. Qui est fondamentale à Bordeaux » résume David Pernet. Soulignant le maintien d’une trame acide dans les baies, il précise que « la durée de maturation a été plus longue. Ce qui est un point positif pour la complexité aromatique. »

Ne s’inscrivant pas dans la série des petits millésimes bordelais en sept (2007, 1997, 1987, 1977…), 2017 se rapprocherait plutôt du sous-estimé 2001 pour David Pernet, qui y voit de nombreuses similitudes dans le parcours hydrique. « Ce millésime présente des potentialités intéressantes, même s’il ne fait pas partie de ceux où le climat a tout fait » conclut le consultant.

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