our la troisième année de suite, le prix du bergerac rouge chute. Le cours moyen de campagne est descendu à 101 euros/hl alors qu'il avait culminé à 130 euros/hl en 2013/2014. « Le millésime 2013 nous a porté tort. Il était de mauvaise qualité et cher. On a perdu des marchés. Maintenant, on rame pour vendre le bergerac rouge. Même à 850 ou 900 euros le tonneau (900 l), les acheteurs ne se bousculent pas alors que les producteurs ne couvrent pas leurs frais", assure une courtière.
« Au début, le marché était calme car y a eu une grosse production à Bergerac, Richard Allain, président de la cave de Sigoulès. Tout le monde a pris son temps. Mais les choses ont bougé après le gel et la baisse des prix qui était enclenchée depuis les vendanges s'est arrêtée. On est remonté à 900 950 euros du tonneau. Maintenant, tout le monde attend les vendanges. Pour ce qui nous concerne, il nous reste à peine 10 % de notre bergerac rouge, soit 2500 hl. On a freiné les ventes pour avoir de quoi approvisionner nos marchés réguliers. »
Les bergerac blancs, moelleux et rosés ont également vu leur prix chuter. Les producteurs ont dû céder sur les prix pour voir les échanges repartir à la hausse.
Pour l’appellation Monbazillac s'en sort bien mieux, ne subissant qu’un léger tassement de son cours moyen de campagne (329 €/hl, - 1 %), après quatre années successives de hausse. « Les gens sont perdus. Quand ils me demandent quoi faire je leur dit : du monbazillac » indique la courtière.