La situation économique est bonne à très bonne », résume Philippe Pellaton, le président de l'appellation Côtes-du-Rhône rouge. Les cours sur le marché vrac sont depuis trois campagnes stables et consolidés autour de 140 €/hl, les transactions à nouveau plus dynamiques en juin, traduisant un réapprovisionnement, après un attentisme de début de campagne, et des volumes de stocks stables, autour de 800 000 hl. « Nous sommes sur un modèle qui fonctionne, avec un couple valeur/rendement qui permet aux exploitations de vivre », poursuit celui-ci. Sauf accidents « à la marge » dans certains secteurs grêlés ou gelés, il est vrai que la vallée du Rhône a été épargnée des aléas climatiques ces dernières années.
Avec des sorties de grappe plutôt faibles sur syrah et de la coulure sur grenache, la récolte 2017 devrait être plutôt modeste en volume, dans la moyenne basse, mais « pas catastrophique », ni trop abondante, ce qui rassure les marchés. « Elle sera précoce et belle d'un point de vue qualité », indique par ailleurs Philippe Pellaton.
Au vu de cette situation « équilibrée » de l'appellation, l'assemblée générale du syndicat, qui avait lieu ce mardi 4 juillet 2017, a acté des rendements identiques à ceux de 2016 (51 hl/ha pour les Côtes-Du-Rhône, 44 hl/ha pour les villages et 41 hl/ha pour les communales), avec des volumes de VCI eux aussi reconduits (5 hl/ha pour les Côtes-du-Rhône et 4 hl/ha pour les villages et noms de communes). Le volume total de VCI représente désormais 59 000 hl, après deux campagnes. « Le mécanisme prend, les viticulteurs se familiarisent avec », constate le président.