Bordeaux continue de souffrir sur les marchés français et européens » : Allan Sichel, le président du CVB a donné le ton ce 24 avril, en assemblée générale, martelant que « si la situation s’est améliorée, des défis importants demeurent «. D’où l’enjeu qui consiste à « redonner leur place de leader aux vins de Bordeaux en formalisant un plan ambitieux ». Déjà en 2010, le CIVB s’était doté d’un plan stratégique autour de quatre thématiques (la compétitivité, la marque, la dynamique commercial et le pilotage de la filière) pour donner une vision et une dynamique à la filière.
Sur les 30 mesures que comprenait ce plan, quinze ont été mises en œuvre, treize l’ont été partiellement et deux n’ont pas abouti. Cette fois, le plan s’intitule « Bordeaux, ambition 2025 ». Et c’est le cabinet Kea (140 consultants en France, 123 bureaux en Europe, 50% du chiffre d’affaires réalisé en grande distribution et consommation) qui est chargé de concocter une partition permettant de reconquérir des parts de marchés. Arnaud Gangloff, président de Kea, flanqué de deux directeurs associés, a présenté la méthodologie de travail. Le maitre mot : fédérer tous les acteurs de la filière.
Pour ce faire un dispositif en cercles concentriques devrait permettre de mobiliser l’ensemble du CIVB. Un premier cercle réunira une douzaine de personnes. Un deuxième cercle sera constitué de 50 à 80 représentants du CIVB, puis le troisième cercle avec le reste des adhérents. Pour la réussite de ce plan : trois conditions pour le cabinet Kea : « une dynamique collective, une vision inspirée et un dialogue stratégique «. Ni plus ni moins. D’ici la fin de l’année, l’ossature du plan sera présentée. Il abordera la marque avec ses forces et ses faiblesses, le couple produits-marchés, les actifs immatériels, le retour d’expérience du précédent plan, la création de valeurs, la RSE.
Il y a urgence. En 2016 la commercialisation en France et à l’export des vins de Bordeaux a atteint 4,73 millions d’hectolitres. En volume comme en valeur la baisse est de 3%. En France et en grandes et moyennes surfaces, les ventes sont en baisse de 3% en volume et de 1% en valeur.