ondée en 1957, la cave des vignerons de Pfaffenheim a rassemblé à Düsseldorf, pendant Prowein, la famille de ses principaux acheteurs étrangers : d’Israël comme de Russie, du Canada comme de Suède. Avec à la clé des trophées pour les agents les plus performants. « Notre objectif principal, c’est le développement à l’export. Qui doit représenter à terme 60 % de notre activité » martèle Frédéric Raynaud, le directeur général de Pfaffenheim. Si Pfaff atteint cet objectif (avec 60 % d’activité à l’export), sa filiale Dopff en est encore loin (à 35 %).
Présents dans 35 pays, les vins de Pfaffenheim se félicitent d’être les seuls alsaciens importés en Bolivie. « Même si ça rapporte peu, cela répond à notre objectif de développement de la marque. On ne fait pas de produits sur demande. C’est ce qui permettra à terme de gagner de la valeur ajoutée » est convaincu Frédéric Raynaud. S’il pressent un fort potentiel de développement de ses vins aux États-Unis, il mise également sur l’Asie, avec le potentiel éveil des marchés chinois, thaïlandais, vietnamiens…
Pour son anniversaire, la cave de Pfaffenheim prévoit d’organiser en région un évènement festif. Mais la coopérative s’est déjà offert son cadeau, avec un nouveau système d’embouteillage inertant les flacons à azote. « Pour améliorer la qualité des vins, on pense au vignoble et à la vinification. Mais il ne faut pas oublier le conditionnement. Notre ancien système était dépassé et remettait en cause tout notre travail » reconnaît Frédéric Raynaud. La cave étudie désormais des investissements sur ses modalités de filtration. Ainsi qu’une mise à niveau des outils de réception.
Avec 24 500 hectolitres en 2016, le groupe coopératif a atteint une production record (dont 2 000 hl de Dopff, dont les 32 ha adhèrent à la cave de Pfaff). L’occasion de répondre aux demandes commerciales après trois petites récoltes, le millésime 2016 étant déjà commercialisé sur les références les plus tendues (notamment riesling et sylvaner).