n 2016, œnochêne a produit et commercialisé 400 tonnes de bois œnologiques alternatifs, pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. Atteignant des niveaux records, l’industriel de Mauguio (Hérault) se flatte d’avoir augmenté de moitié son activité en trois ans, et se met désormais comme ambition de doubler sa production à 800 tonnes pour les trois prochaines années. Ce qui va impliquer une succession d’investissements humains et industriels, comme l'achat d'un outil d’ensachage automatique (estimé entre 300 et 350 000 euros).
Ce bond dans la capacité de production doit accompagner un développement tout aussi conséquent à l’international. Comptant actuellement pour 30 % de l’activité, l’export doit en représenter 60 % à terme. « Il y a toujours des parts de marché à gagner en France. Mais les taux de croissance deviennent difficiles quand on est déjà bien implantés » commente Jérôme Baudin, le directeur général d’œnochêne. Ses marchés prioritaires sont l’Espagne* et l’Italie, puis à moindre échelle le Portugal, le Maroc et la Tunisie. À noter que sur le marché français, les produits œnochêne sont distribués en exclusivité par Sofralab, sous les marques les Martin Vialatte et œnofrance.
Pour répondre aux demandes croissantes d’alternatifs dédiés aux vinifications de produits premiums, œnochêne vient de diversifier sa gamme en proposant des staves plus épaisses (de 27 mm). « Les vinificateurs n’ont pas adopté nos outils œnologiques pour remplacer l’élevage en barriques, mais pour boiser, corriger l’amertume, stabiliser la couleur… Et optimiser coûts et valorisation » explique Jérôme Baudin.
* : œnochêne utilise pour ses produits alternatifs 80 % de chêne français et 20 % d’américain, ces derniers produits étant notamment à destination de l’Espagne.