près l’appel à projet pour la promotion des vins australiens, l’organisme gouvernemental Wine Australia continue à se montrer généreux. Et lance, pour 5,3 millions de dollars australiens (soit 3,7 millions d’euros), un projet de recherche sur les terroirs australiens à syrah (ou shiraz, selon l'usage australien). Se déroulant sur six ans, ce programme a l’ambition de comprendre les liens permettant l’expression d’un terroir (du moins ses éléments pédoclimatiques) dans des vins (et notamment la composition chimique des raisins). La première étape de ce projet est la caractérisation chimique et sensorielle des vins australiens de syrah, afin de les relier avec ses principaux bassins.


Cherchant à définir les déterminismes entre terroirs et expressions oganoleptiques de la syrah, cette approche fondamentale doit permettre aux vignerons d’optimiser la typicité et la qualité de leurs vins. Et « avoir d’avantage confiance dans leur production de vins exprimant l’unicité de leur terroir. Afin d’obtenir le positionnement premium que ces vins méritent » explique le docteur Brian Croser, le président adjoint de Wine Australia. Car il se plaint que « l’Australie produise des vins de finesses et de qualités exceptionnelles, qui ne reçoivent pas la reconnaissance internationale qu’ils méritent ». L’objectif du programme est donc d’aider la production australienne à affirmer sa montée en gamme, pour alimenter la demande internationale et accroître sa valorisation.
La syrah recouvre 40 000 hectares, soit 26 % du vignoble australien. Premier cépage en surface, il est également dominant dans la valorisation des exportations. D’après Wine Australia, les vins de syrah pèsent pour 40 % des bouteilles australiennes valorisée plus de 10 $/litre (soit 7 €/l).