près un été très sec, les vignes en Val de Loire ont vécu un stress hydrique très important. En 2015, même topo : la vigne ligérienne a souffert du manque d’eau. Que faire ? Le négoce ligérien, par la voix de Bernard Jacob, président de l’Union des maisons et marques de vins de Loire, a lancé un débat lors du CRINAO du 1er septembre : faut-il réfléchir à installer l’irrigation en Val de Loire ?


« Pourquoi se fermer la porte à un outil de production ? " s’interroge l’Union des maisons et marques de vins de Loire. L’irrigation, telle que pratiquée dans les vignobles du pourtour méditerranéen, c’est-à-dire une irrigation raisonnée au goutte-à-goutte, pourrait être un outil et une garantie de qualité et de volume de la production. « Avec le réchauffement climatique, le vignoble est obligé de s’adapter » commente l’Union des maisons et marques de vin.
Le syndicat du négoce a donc posé la question et il souhaiterait aller vite. « Nul besoin d’expérimentation de longue durée pour valider le recours à cette technique » assène l’Union des maisons et marques de vins de Loire. Pour mémoire, l’irrigation est autorisée en AOC jusqu’au 15 août pour les ODG qui en font la demande.
Au niveau production, l’idée est reçue de façon hétérogène. Certains semblent prêts à étudier l’idée de près, tandis que pour d'autres, c’est le dogme de l’incompatibilité entre l’apport d’eau et l’expression du terroir qui l’emporte. En tout cas, la question a le mérite d’être posée et si elle est validée, c’est la question de l’investissement et de la gestion quantitative qui devra être approfondie. Le prochain CRINAO prévoit d'ouvrir la discussion sur le sujet.