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Pas de contingent de plantations tant qu’il y aura des transferts entre bassins
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Vignerons de Cognac
Pas de contingent de plantations tant qu’il y aura des transferts entre bassins

Dénonçant l’arrivée de 200 ha à planter depuis d’autres vignobles, la production charentaise joue la politique de la chaise vide. Du moins tant que le négoce ne se sera pas positionné sur un boycott.
Par Alexandre Abellan Le 05 juillet 2016
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Pour appuyer sa position, Stéphane Roy rappelle les efforts soutenus du vignoble pour sa dynamisation. Le dernier Plan Collectif de Restructuration affiche un fort dynamisme, avec des taux de renouvellement de 3,5 % ces deux dernières campagnes. - crédit photo : Alexandre Abellan (Réunion de Vendanges de l'UGVC, 15 septembre 2015)
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 Tant que l’ensemble des opérateurs n’aura pas pris de position sur les transferts de surface depuis d’autres bassins, la viticulture refuse de prendre un engagement sur les contingents. Ça ne sert à rien d’en définir tant que l’on est dans un contexte de non-contrôle » estime Stéphane Roy, le président de l’Union Générale des Viticulteurs de Cognac (UGVC). A l’issue de la première réunion du Conseil de Bassin Viticole Charentes-Cognac, ce 4 juillet, les choses ont le mérite d’être aussi claires que nettes.

Teintée de froide colère, cette position tranchée s’appuie sur l’ampleur du phénomène de transfert. La nouvelle DRAAF a confirmé, lors du conseil de bassin qu’en deux mois, deux cent hectares ont été transférés vers Cognac depuis d’autres régions. Sachant qu’une vingtaine de vignerons sont à l’origine de ces rapatriements, « ce qui nous fait peur, c’est que cela commence par une petite fuite, mais on aperçoit déjà l’océan derrière » souligne Stéphane Roy.

Appel au discernement

Dénonçant des dérives individualistes dans le vignoble, le président des vignerons de Cognac appelle non seulement le négoce à se positionner clairement, mais à adapter ses approvisionnements en conséquence. « Le négoce doit être aussi cohérent que la viticulture. On ne peut pas appeler à renouveler le vignoble à chaque réunion publique et accepter des volumes qui viennent d’ailleurs . Nous demandons que dans leurs politiques d’achat aux viticulteurs, les négociants aient du discernement. Et refusent ces volumes qui se font au détriment des parts de marché de ceux qui ont renouvelé » explique-t-il, sans prononcer le terme fatidique de boycott.

Si ce Conseil de Bassin a été l’occasion de cette prise de position forte, elle aura également permis au vignoble de sensibiliser la nouvelle administration régionale à sa cause. Ce 4 juillet, l’assemblée a adopté à l’unanimité la non-accession aux aides à la restructuration pour les surfaces plantées à partir de transferts. Une disposition qui doit encore être adoptée par le Conseil Vins de FranceAgriMer.

Aujourd’hui, le cloisonnement n’existe pas

Et si l’UGVC critique la dérive des transferts, elle s’attaque toujours aux modalités de cloisonnements entre le Cognac et les autres débouchés (essentiellement les Vins Sans Indication Géographique). « Au regard de la faible visibilité en volumes et rentabilités assurés par les négociants aux viticulteurs, on sait déjà que ces surfaces reviendront au Cognac » s’alarme Stéphane Roy. « Que ce soit entre bassins ou entre filières, aujourd’hui, le cloisonnement n’existe pas » résume-t-il sèchement.

Les prochaines réunions au sein du Bureau National de l’Interprofession Cognac s’annoncent donc  décisives. A voir si ces appels énergiques font sortir le négoce de son prudent attentisme. L’argument du Business Plan devrait sans doute y aider, toute révision de ce plan stratégique étant contre-indiquée pour la viticulture tant qu’elle dénonce des contournements de contingents.
 

Les demandes du reste du bassin

Appelées à se prononcer lors de ce Conseil de Bassin, les autres filières charentaises ont demandé 115 ha pour les vins de Pays Charentais (contre 85 ha en 2016) et 5 ha pour le Pineau (stable). A noter que le Comité Interprofessionnel des Moûts et Vins des Charentes n’a pas arrêté de demande.

Les contingents définitifs devront être déterminés en octobre prochain, pour une validation par le conseil spécialisé de FranceAgriMer.
 

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