e replongeant dans la littérature du début du 20ème siècle, Cyril Cassarini de la Chambre d’agriculture du Gard a fait une découverte. Dans ces vieux documents, un chercheur relate l’observation au laboratoire de l’effet positif du vinaigre contre le black rot. Ni une, ni deux, il échange avec Nicolas Constant de Sudvinbio. Tous deux décident de tester le vinaigre sur les jeunes pousses de cette année. Objectif : tester la phytotoxicité de l’acide acétique. « A une concentration de 1000 grammes/hectare, nous n’avons pas observé de brûlures » indique Nicolas Constant. Même constat du côté du Gard.
Du coup, les essais peuvent se poursuivre. Cette fois, il s’agit d’étudier l’efficacité phyto-pharmaceutique. L’INRA de Bordeaux et l’IFV de Nîmes Rodhillan sont sur le coût. « Nous avons inséré une modalité » indique Eric Chantelot de l’IFV. Le vinaigre est appliqué en association avec du cuivre et du soufre. L’idée est de voir si l’acide acétique renforce l’action des deux molécules qui ne sont que partiellement efficaces contre le black rot. L’association paraît d’ailleurs comme un passage obligé : d’après Eric Chantelot, « nous sommes quasi persuadés que ce produit, utilisé seul, n’a une efficacité insuffisante ».