’IGP Terre du Midi poursuit son avancée malgré les critiques et débats qu’elle suscite. Cette IGP qui a vocation d’être le réceptacle des IGP de départements de l’Aude, du Gard et de l’Hérault, vient de donner un nouveau signal de sa volonté d’éclore et de trouver sa place dans la construction de l’offre des vins du Languedoc. Ses membres fondateurs ont ainsi tenu, le 8 avril, l’assemblée constitutive de l’ODG qui portera son cahier des charges. Ce dernier a été modifié pour introduire un article précisant que Terre du Midi ne revendiquera pas le cépage, assurent les responsables du conseil d’administration de l’ODG. Par ailleurs, les mentions complémentaires, qui permettaient d’utiliser le cépage, se voient supprimer cette possibilité. Un point qui en satisfera certains…
Mais d’autres restent très méfiants. « Je ne suis pas pour la création de Terre du Midi », affirme ainsi Gérard Bancillon, des Collines du Bourdic, pour qui la nouvelle IGP conduit à brouiller les cartes de la hiérarchisation régionale et surtout fait peser le risque d’une baisse des cours des IGP. Selon lui, il y aurait d’autres solutions. « La création d’une interprofession commune entre toutes les IGP permettrait de présenter une hiérarchisation soutenue par tous les producteurs et débattue avec le négoce », indique-t-il. Toujours en matière de gouvernance, le regroupement de toutes les ODG d’IGP sous une ODG commune est aussi évoqué, notamment par les vignerons coopérateurs. Enfin, la création de mentions complémentaires évoquant les départements à l’IGP d’Oc est aussi étudiée mais soulève des questions. « L’IGP d’Oc, c’est déjà 400 000 hl de vins d’assemblage. Cependant, cette option ne résout pas la question des rendements : 90 hl/ha pour les Pays d’Oc et 120 pour les IGP de départements. »