es représentants de l'appellation Coteaux d'Aix-en-Provence mettent actuellement tout en œuvre pour raccourcir le délai qui leur permettrait d'obtenir l'autorisation d'utiliser le cépage Caladoc dans leurs vins rouges et rosés. La procédure veut en effet qu'après la phase expérimentale des micro-vinifications, qui vient juste de se terminer, suit celle en site industriel, d'une durée de trois ans. Or il se trouve que l'ODG l'a déjà conduite il y a sept ans, avant la mise en place de la nouvelle procédure d'expérimentation imposée en 2012 par l'INAO.
Les représentants professionnels vont donc prochainement faire la demande auprès du Comité technique de l'INAO pour pouvoir en être exempté, ce qui leur permettrait « d'économiser » trois années d'attente supplémentaires. Mais ils ne sont pas sûrs du tout que leur demande aboutisse.


« Si nous obtenons gain de cause, il faudra ensuite ajouter la durée de la phase « administrative » qui suit la partie expérimentale, d'une durée de deux ou trois ans, explique Didier Pauriol, président de l'ODG. Le mieux que l'on puisse espérer est donc de pouvoir utiliser le Caladoc en 2018..." poursuit celui-ci, un brin désabusé.
Mais au cas où l'ODG soit obligée de repasser par la case « phase expérimentation en site industriel », cela amènerait les viticulteurs à la récolte 2022... Ayant démarré les premières expérimentations en 2005, cela ferait donc au total 17 ans de démarches et d'attente pour les viticulteurs. De quoi les rendre vraiment furieux, d'autant plus que le cépage est déjà autorisé dans d'autres appellations et que la demande ne porte que sur 10% maximum de l'encépagement.
« Je suis résigné, je n'ai pas d'autres choix, conclut le président de l'ODG. Mais, nous espérons que les avancées récentes concernant les expérimentations sur les cépages résistants accélèrent notre demande. Cela montre en effet que les mentalités évoluent ; on peut donc espérer une accélération de notre dossier... »
Réponse dans quelques mois donc, lors du prochain Comité technique INAO.