près une année 2015 où sa santé aura inquiété Bordeaux, 2016 s’annonce ponctuée de consécrations pour le professeur Denis Dubourdieu. Fin mars, il recevra le ruban de chevalier de la Légion d’honneur, demandé par le ministère de l’Éducation nationale (décret publié ce 1er janvier). Il faut rappeler qu’après 40 ans d’enseignement universitaire, il dirige actuellement l’Institut des sciences de la vigne et du vin de Bordeaux (ISVV). Coauteur des deux tomes du Traité d’Å“nologie aux éditions Dunod, il aurait signé plus de 200 publications scientifiques et serait repris par plus de 7 000 articles de recherche ajoute la revue Decanter, qui en fait son homme de l’année 2016*. Au-delà de ses succès universitaires, le prestige des grands crus classés qu’il conseille n’est pas étranger à cette reconnaissance, en particulier le château d’Yquem, premier cru supérieur de Sauternes classé en 1855. Œnologue conseil réputé pour les vins blancs, il a une troisième casquette, celle de vigneron.
Après ses études à l’école d’agronomie de Montpellier, dont il est sorti ingénieur agronome et Å“nologue en 1972, Denis Dubourdieu s’est tourné vers la maîtrise et un doctorat à Bordeaux, faute de pouvoir s’impliquer immédiatement dans la propriété de son père, Pierre, le château Doisy-Daëne, deuxième cru classé de Barsac en 1855. Il dirige désormais quatre autres propriétés familiales : le château Cantegril (Haut-Barsac), le château Haura (AOC Cérons), le clos Floridène (AOC Graves) et le château Reynon (AOC Cadillac). Il y a un an, il a également passé un partenariat avec l'investisseur suisse Silvio Denz pour gérer le château Lafaurie-Peyraguey , premier grand cru classé de Sauternes.