xclusivement composée de caves particulières, l’aire d’appellation de Lalande-de-Pomerol pourrait prochainement approvisionner la cave coopérative voisine. C’est l’ambition de l’extension de la circonscription territoriale adoptée à l’unanimité, moins une abstention, lors des assemblées générales ordinaire et extraordinaire de l’UDPSE ce 26 janvier. Déjà validé par le Haut Conseil de la Coopération Agricole, cet élargissement de la zone d’approvisionnement aux deux communes de Lalande de Pomerol et de Néac a été intégré aux statuts de la cave de Saint-Emilion. La mise en place de cette extension est désormais en discussion avec l’Organisme de Défense et de Gestion de l’appellation Lalande de Pomerol, après de premiers contacts prometteurs assure l’UDPSE.
« Il faut trouver les moyens d’attirer plus de nouveaux coopérateurs » confiait récemment à Vitisphere Alain Naulet, le directeur général de l’UDPSE. Prônant le recrutement de nouveaux adhérents, il s’inquiète du repli ininterrompu des surfaces apportées à la cave. Celles-ci se sont réduites d'une centaine d’hectares sur la décennie, pour atteindre 700 ha aujourd'hui. « Notre problème est que notre commercialisation peut potentiellement atteindre entre 900 et 1 000 ha" explique Alain Naulet. L'accès au foncier des coopérateurs est le principal frein au développement de la surface d'apport de la coopérative. "Nous sommes les victimes du prix du foncier. Avec les cessations d’activité et la vente à des voisins non-coopérateurs, une propriété se vend aujourd’hui 250 à 300 000 €/ha » ajoute Alain Naulet. Pour accroître les apports, l’UDPSE a longtemps été partisane du rapprochement avec les caves coopératives de Montagne Saint-Emilion et de Puisseguin Lussac Saint-Emilion. Le rapprochement de ses dernières l’amène désormais à d’autres stratégies, passant également par le développement de Groupement Fonciers Agricoles.
Sur l’année mobile s’achevant au 31 juillet dernier, l’UDPSE a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 30,2 millions d’euros (en hausse de 26 % par rapport à 2014-2015), avec 25,2 millions € pour l’UDPSE et 4,8 millions € pour sa filiale de négoce, Artevino. Les deux unités commercialisent uniquement en bouteilles, avec respectivement 4,5 millions et 500 000 cols. Si les effets du petit millésime 2013 vont se faire sentir cette campagne, l’UDPSE vise le développement de sa filiale. A terme, l’UDPSE travaille également à la rédéfinition de son identité, y compris de son nom.