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Volume Complémentaire Individuel : où en sont les dossiers vins AOC ?
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En consultation pour les rouges, à l'étude pour les mousseux, à l'arrêt pour les liquoreux...
Volume Complémentaire Individuel : où en sont les dossiers vins AOC ?

Par Alexandre Abellan Le 28 avril 2015
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Volume Complémentaire Individuel : où en sont les dossiers vins AOC ?
A

dopté pour les vins blancs secs AOC depuis deux ans, annoncé pour les rouges ce prochain millésime et en expérimentation en rosés depuis l'an dernier, le dispositif de Volume Complémentaire Individuel (VCI) semble plébiscité par la filière viticole. Mais avant de prendre le statut de complément à l'assurance récolte, le VCI a connu une gestation laborieuse. Au début des années 2000, c'est le vignoble champenois qui poussait le concept de VCI et demandait une étude de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO). « Un projet mousseux compliqué sur son volet de gestion des stocks et de raccrochage aux parcelles » se souvient Hervé Briand (conseiller du directeur de l'INAO). Au final « la Champagne a préféré partir sur un contrôle des commercialisations par les stocks interprofessionnels plutôt que par la gestion des rendements ».

Si le projet a inspiré Chablis, ce revirement a refroidi les ardeurs des autres appellations effervescentes. Le groupe de travail VCI pour les AOC mousseux reste cependant opérationnel. Afin de se simplifier la tâche, il planche actuellement sur une expérimentation sur des zones où les conditions de production entre les vins tranquilles et mousseux sont identiques (comme à Vouvray). Porté par les syndicats viticoles de Monbazillac et de Sauternes, le projet de VCI liquoreux a tout simplement été abandonné. « Le groupe de travail n'a pas réussi à déterminer en quoi le dispositif permettrait de répondre aux problématiques spécifiques aux liquoreux » explique Hervé Briand, qui n'a plus eu de nouvelles sur le sujet ces trois dernières années.

Ayant achevé sa phase d'expérimentation à Bordeaux*, le VCI vin rouge concentre actuellement toutes les attentions. Les Organismes de Défense et de Gestion produisant des AOC rouges sont actuellement consultés sur le projet de modification du Code Rural et les appellations candidates sont appelées à se manifester. Mis à l'ordre du jour du Comité national vins AOC de l'INAO de juin prochain, le dispositif doit être généralisé pour le millésime 2015. En l'état, le projet de décret ne comporte pas de précisions sur les plafonds annuels constituables et cumulables, le Comité National devant encore fixer ses orientations (et répondre, ou non, aux demandes girondines).

Après un an d'expérimentation (sur cinq), les tendances ne sont pas encore nettes pour le VCI rosé. Si l'essai a été suivi en Cabernet d'Anjou malgré un millésime délicat (2 500 hl ont été constitués sur 600 hectares, soit 10 % de la superficie déclarée), en Côtes de Provence il n'y a pas eu de net engouement (3 000 hl revendiqués sur un million hl produits). En Provence « il y a une grosse demande des marchés, les opérateurs ont cherché à faire le plein de volumes rapidement commercialisables » avance Hervé Briand. Au-delà des enjeux de marchés, l'attentisme provençal peut également s'expliquer par les enjeux techniques de conservation des rosés en VCI (questions au cœur de l'expérimentation).

Quant aux demandes d'expérimentation du VCI pour les vins à Indication Géographique Protégée (IGP), le groupe de travail dédié au sein de l'INAO travaille sur une base de texte réglementaire. « Peut-être que l'on arrivera à mettre en place un essai pour 2015 » avance prudemment Hervé Briand, qui souligne qu'« autant la rédaction du décret pour l'AOC rouge est simple (c'est une extension de celui existant pour l'AOC blanc sec), autant pour les IGP cela va prendre plus de temps (les dispositifs de rendements étant différents) ».

 

 

 

* : A l'heure du bilan des cinq ans d'expérimentation girondine, il apparaît que les millésimes 2010-2011-2013 ont permis la constitution d'un VCI confortable (180 000 hectolitres pour 1 900 déclarants de récolte). Suite à la petite récolte 2013, ce volume a été mobilisé sur la campagne 2013-2014 (150 000 hl de complément), et 2014 marque un début de reconstitution (67 000 hl pour 1 200 déclarants).

 

 

[Photo : Dashe Cellars]

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