es opérateurs - caves coopératives, viticulteurs ou maisons de négoce - producteurs de l’appellation régionale « Bourgogne » localisés dans le département de la Côte d’Or devraient prochainement pouvoir rebaptiser leur vin en AOP « Bourgogne – Côte d’Or ».
La demande, qui émane au départ de l’ODG Bourgogne et qui remonte à une dizaine d’années maintenant, est actuellement en cours d’instruction auprès de l’INAO. Les opérateurs concernés - les maisons de négoce notamment, pour leurs marchés export - espèrent qu’elle sera effective dès la prochaine récolte. « La mention ‘Bourgogne Côte d’Or’ devrait permettre aux opérateurs de se démarquer de l’appellation régionale et de mieux valoriser leur production, dans un secteur où les coûts de production sont élevés, commente Séverin Barioz, directeur de la CAVB (Confédération des appellations de vins de Bourgogne). Mais il est aussi possible que cette différenciation ne fonctionne pas, à l’image du Bourgogne Côte Chalonnaise, qui peine à se différencier d’un Bourgogne générique ».
Si elle est validée, la nouvelle mention complémentaire « Côte d’Or » sera intégrée dans le cahier des charges de l’appellation Bourgogne, à l’image de ce qui existe déjà pour quatorze autres Bourgogne « identifiés », comme par exemple : « Bourgogne - Epineuil », « Bourgogne - Côte chalonnaise », ou encore « Bourgogne - Chitry ». Toutes ces mentions complémentaires correspondent à des secteurs géographiques déterminés dans la grande aire d’appellation Bourgogne, qui s’étend de Chablis à Lyon. « Mais il reste à délimiter précisément la zone géographique, précise Séverin Barioz. Toutes les communes du département seront-elles concernées ? Ou celles, tout au nord, correspondantes à la zone du Châtillonais traditionnellement productrice de crémant, seront-elles exclues ?... On n’est donc pas forcément sortis de l’auberge ! ». Si tel était le cas, la zone serait alors réduite aux parcelles situées en bas des Côtes de Nuit et Côte de Beaune. En terme de contraintes « techniques » nouvellement introduite, seul le rendement, revu à la baisse de 2 hl/ha par rapport à l’appellation régionale (68hl/ha pour les blancs et 60 hl/ha pour les rouges et rosés), sera modifié.