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Les fraudes dans le vin ? Parole de contrôleur, "99,99 % des viticulteurs travaillent bien !"
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Les fraudes dans le vin ? Parole de contrôleur, "99,99 % des viticulteurs travaillent bien !"

Si la viticulture n’apprécie pas spécialement les contrôles, ses organismes de certification présentent l’intérêt de pouvoir attester des bonnes pratiques de la profession auprès des consommateurs. Si des affaires de fraudes défraient ponctuellement la chronique, elles sont "ridiculement faibles rapportées à l’ensemble des volumes" explique-t-on à Bordeaux.
Par Alexandre Abellan Le 17 septembre 2025
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Les fraudes dans le vin ? Parole de contrôleur,
« On a pu constater des fraudes, mais elles sont très marginales. Les viticulteurs et négociants aujourd’hui sont plutôt respectueux des cahiers des charges et de leurs obligations » rapporte Régis de Lescar. - crédit photo : DR
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ans le vignoble, « les obligations naissent du cahier des charges » que les vignerons s’imposent, comme répète Christian Siutat, le nouveau président de Quali-Bordeaux, l’organisme de contrôle externe de vins AOP et IGP en Gironde, Dordogne et Lot-et-Garonne*. En somme, le prestataire de services qu’est QualiBordeaux ne fait que s’assurer de l’application des cahiers des charges adoptés en assemblée générale des Organismes de Défense et de Gestion (ODG), avec 9 000 échantillons traités et 450 contrôles menés chaque année auprès de 6 844 opérateurs (4 032 caves particulières, 2 465 viticulteurs apporteurs à 32 caves coopératives et 613 négociants). Tenu à la confidentialité, Quali-Bordeaux ne communique pas sur les chiffres des manquements relevés lors de ses contrôles, mais on serait bien loin des " 30 à 40 % de fraudes dans le secteur viticole" rapportés avec inexactitude cet été après un rapport de l’administration (DGCCRF).

« 99,99 % des viticulteurs travaillent bien ! » résume Régis de Lescar, le directeur général de Quali-Bordeaux, balayant les 30 à 40 % de manquements plus ou moins graves : « on ne détecte pas de telles fraudes. On a pu constater des fraudes, mais elles sont très marginales. Les viticulteurs et négociants aujourd’hui sont plutôt respectueux des cahiers des charges et de leurs obligations. » Externes, les contrôleurs ne sont pas toujours les bienvenus sur les exploitations, mais ils permettent d’objectiver les ressentis de probité.

Profession largement honnête

« On a affaire à une profession largement honnête » abonde Christian Siutat, ajoutant que « l’on peut ajouter des 9 derrière 99,99 %. Les consommateurs peuvent avoir confiance dans leurs viticulteurs, négociants et metteurs en marché. Le vin est l’une des rare filière à s’être autant remise en cause. La viticulteur en général est très honnête, ce n’est pas parce qu’il y a quelques brebis galeuses qui font sensation » qu’il faut l’oublier pour lui. En place depuis 2008, Quali-Bordeaux n’a fait face qu’à un faible nombre de fraudes, retentissantes médiatiquement, mais « ridiculement faibles rapportées à l’ensemble des volumes » produits pointe Régis de Lescar.

2025, année décisive

Travaillant désormais pour 7 100 opérateurs sur moins de 100 000 hectares de vignes, Quali-Bordeaux voit la baisse des surfaces AOC et l’arrêt d’activité de vignerons peser sur ses équilibres budgétaires. Face à ce défi, « 2025 va être une année décisive pour bon nombre d’entre nous » résume Christian Siutat, constatant qu’avec l’arrachage en cours, « le paysage viticole change énormément ». Les rendements s’annonçant faibles ce millésime 2025, les moyens de la structure Quali-Bordeaux dépendront de la déclaration de récolte. Sachant qu’une augmentation des cotisations est écartée par le bureau et le conseil d’administration de l’association. « C’est à nous, partenaire de la filière, de s’organiser pour essayer de passer cap, et on réussira à tenir notre rôle sans augmentations » pose Christian Siutat. En un an, Quali-Bordeaux est passé de 21 à 19 salariés équivalents temps plein, avec des départs non remplacés. « On réduit nos effectifs pour s’adapter à la baisse des superficie » résume Régis de Lescar, notant, alors que le départ de l’AOC Pomerol du château Lafleur agite les débats, qu’« il n’y a pas transfert massif des AOP vers les IGP ou VSIG. » Mais « compte tenu du changement climatique que nous vivons et allons vivre, c’est aux ODG d’adapter leurs cahiers des charges aux nouvelles contraintes » analyse Christian Siutat, pour que Quali-Bordeaux puisse veiller à leur bonne application.

 

* : Avec le suivi de 47 cahiers des charges AOC, le contrôle externe de l’IGP Périgord,et le contrôle organoleptique de l’IGP Atlantique.

 

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