appel à la loi. Sur la carte des vins, seules les étiquettes de vins d’Appellation d’Origine Protégée (AOP) et à Indication Géographique Protégée (IGP) peuvent figurer dans les rubriques/pages dédiées aux régions viticoles (Languedoc, Loire, Rhône…) : les Vins Sans Indication Géographique (VSIG ou vins de France) en sont exclus prévient la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). Contrairement à ce que l’on peut voir sur certains menus, des cuvées de VSIG d’un domaine ne peuvent être rangées dans l’énumération d'une gamme bénéficiant d’AOP et d’IGP sur la même page/rubrique de son bassin d’origine. Et gare aux approximations : « les vins "déclassés" n’existent pas, par exemple "Petit Bordeaux" ou "Pommard déclassé" » prévient la DGCCRF.
Si « l'ordonnancement de la carte est libre et peut être effectué sur la base de rubriques se référant à la couleur, aux régions viticoles ou aux catégories de vins », l’administration rappelle qu’« il ne doit pas créer de confusion sur l’origine, la quantité, la nature ou la qualité des vins ». Plus précisément, « afin d’éviter d’induire en erreur le consommateur, les vins et alcools bénéficiant respectivement d’une appellation d’origine protégée (AOP ou AOC), d’une indication géographique protégée (IGP, "vin de pays") ou d’aucune de ces qualités ("vin de France", anciennement "vin de table français"*), vins de la Communauté Européenne et vins étrangers, doivent être clairement distingués » indique le document récapitulatif des Fraudes.


« La DGCCRF rappelle que les références de vin de France ne peuvent en aucune façon être présentées avec une mention de bassin de production » résume l’Association Nationale Interprofessionnelle du vin de France (Anivin de France) sur Linkedin, prévenant que « la DGCCRF a également commencé à agir pour faire respecter cette règle » et précisant qu’il est interdit de « classer un vin de France dans une région, un département… Par exemple : un vin de France classé dans la catégorie "Vins blancs du vignoble Bourguignon" ».
S’appuyant sur la réglementation, l’administration rapporte que « le professionnel est responsable de l’information donnée sur sa carte des vins, même lorsque celle dernière est rédigée par un tiers (par exemple un fournisseur de boissons) ».
* : « La dénomination "vin de table" n’existe plus et ne doit plus être utilisée » indique la DGCCRF.