près un millésime 2024 très compliqué, le président de la Fédération des vins de Nantes Christophe Vilain se réjouit déjà de la nouvelle récolte dont le ban a été fixé pour tous les muscadet à ce jeudi 21 août, plus tôt qu’initialement envisagé. En effet, après des dates de floraison classiques, la chaleur du mois d’août a accéléré les maturités. « Les derniers prélèvements effectués par la filière confirment un potentiel de degré inégalé à cette date avec des acidités qui se maintiennent, promettant un millésime sans doute exceptionnel, comparable à 2003, 2022, ou encore 2018 » rapporte-t-il, d’autant plus heureux que « les vignes sont dans un état magnifique et les raisins très sains. »
Les volumes attendus sur près de 5500 hectares sont estimés entre 245 000 et 275 000 hectolitres. De quoi assurer les alimenter les ventes annuelles (autour de 220 000 hl) et reconstituer des stocks historiquement bas à 110 000 hl. Un système de rendement complémentaire (VCI) encadré a été prévu pour les domaines en capacité de récolter au-delà des rendements des cahiers des charges.
En Gironde, dans les Graves, le château Latour-Martillac a également démarré la cueillette de sauvignon et de sauvignon ce 21 août, avec une dizaine de jours d’avance sur une année classique. « Les cépages blancs affichent des volumes satisfaisants et surtout un équilibre remarquable entre fraîcheur, tension et richesse aromatique », commente ses équipes.
En alternant entre conditions favorables et épisodes de chaleur intense, l’été a aussi accéléré la maturation des baies de la Vallée du Rhône. « Les vendanges sont lancées ces jours-ci pour les blancs aromatiques avec deux semaines d'avance sur 2024 et devraient suivre rapidement pour les rouges », indique l’interprofession. Si l’équilibre sucre/acidité associé à une qualité aromatique et une concentration élevées laissent entrevoir un bon millésime dans la lignée des 2017, 2020 ou 2022, la taille des baies plutôt modeste sur plusieurs secteurs pourrait conduire à un rendement inférieur à 2024.