’Institut rhodanien propose aux vignerons souhaitant se diversifier deux itinéraires de vinification en vin rosé. Pour séduire un public jeune, il détaille d’abord comment obtenir un vin à consommation rapide sur le fruité et la fraîcheur, avec un profil équilibré entre vivacité en bouche et sucrosité, idéal pour l’apéritif. Plusieurs cépages plantés sur des sols à bonne réserve hydrique peuvent convenir, comme le grenache et le cinsault peu colorés et thiolés, ou le carignan, le piquepoul, le terret, … voire la counoise si elle est assez jeune. Ils doivent avoir été suffisamment irrigués et alimentés en azote durant la saison et vendangés précocement. Pour les vinifier, l’Institut rhodanien propose un protocole incluant une très courte macération à froid réalisée à l’abri de l’oxygène, un débourbage millimétré, et un pressurage léger.
Aux vignerons préférant vinifier des vins plus ronds, aux arômes de fruits rouges, de fleurs, d’épices, et une bouche fraîche mais pas trop tendue, pouvant convenir aussi bien aux apéritifs qu’aux repas et se garder 2 ans, l’Institut explique que tous les cépages rhodaniens peuvent convenir. Ces derniers n’ont pas forcément besoin d’être irrigués mais doivent comme pour les vins frais être assez pourvus en azote. Pour la récolte, le mieux est de viser entre 12,5 et 13,5% de titre alcoométrique volumique potentiel (TAVP). En cave, la macération pelliculaire peut durer une nuit. Les vignerons peuvent aussi opter pour une saignée. La turbidité doit être moyenne pour maximiser les esters et les arômes fruités. Un élevage sur lies fines après fermentation permet d’apporter du gras et de la rondeur.