Tout s'accélère

La vague de chaleur impose aux viticulteurs des contrôles maturité resserrés

haud devant ! Avec 14 jours d’avance sur 2024, « le millésime 2025 s’annonce exceptionnellement précoce » préviennent les conseillers viticoles rhodaniens de l’Institut coopératif du vin (ICV). Ayant toujours en tête les élévations de plus de 2,5 degrés d’alcool par semaine en 2022 dans des conditions climatiques proches de celles actuellement connues par le vignoble (+6°C par rapport aux normales de saison), ils préconisent aux vignerons de resserrer les contrôles maturité pour passer au moins deux fois par semaine. Pour bien faire, l’Institut rhodanien recommande de prendre pour référence quelques parcelles représentatives des différents terroirs, précocités, cépages et âges des vignes plantées sur l’exploitation.

Mêmes rangs même cheminement

Le prélèvement des baies doit toujours s’effectuer dans les mêmes rangs et selon le même cheminement. Les vignerons doivent identifier et marquer deux paires de rangs espacées d’au moins 3 ou 4 rangs, en évitant les bordures, et passer entre deux rangées en zigzag afin de prélever des baies à gauche et à droite en écartant les deux premiers et derniers ceps et sans viser de zone particulière au niveau des ceps. En suivant ce cheminement, ils peuvent prélever 20 grappes à différents niveaux du feuillage, ou, mieux, 200 baies sur 50 grappes pour obtenir un échantillon plus représentatif. Rappelant qu’ « il peut y avoir 2 degrés d’écart entre des baies en haut ou en bas de la grappe, face cachée ou face éclairée », l’Institut rhodanien conseille de « ne pas céder à la facilité en ne prélevant que les baies du bout de la grappe, et, pour des grappes compactes comme celles du grenache, de penser à aller prélever des baies dures à attraper. »

Les échantillons sont à stocker dans un endroit frais, à environ 15°C, « mais pas au frigo pour éviter les précipitations tartriques qui fausseraient les analyses d’acidité. » En plus de l’acidité (pH, acidité totale, malique), les paramètres clés à suivre sont le poids des baies, la teneur en sucre et le titre alcoométrique volumique potentiel (TAVP), et l’azote assimilable, le tout complété par une dégustation de la pellicule, de la pulpe, et des pépins.