chaque millésime bordelais son potentiel de réceptivité des baies (PRB) au Botrytis cinerea, mesuré par l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et l’Institut français de la vigne et du vin (IFV).
En 2025, l’analyse des teneurs en tanins pelliculaires réalisée peu avant pré-fermeture des grappes sur deux parcelles de référence du domaine de la Grande Ferrade, à Villenave d’Ornon, donnent 29,8 mg tanins/g de pellicule chez le sauvignon blanc et 44,8 mg tanins/g de pellicule chez le merlot noir. Ces valeurs correspondent à des PRB de 1,1 et 0,8, indiquant, d’après le compte rendu rédigé par l’unité mixte de recherche SEVEN, « une sensibilité globalement médiane » au champignon pathogène, « supérieure sur sauvignon blanc et plus limitée sur merlot. »
De façon complémentaire, les ingénieurs ont mesuré l’indicateur de vigueur végétative NDVI-Bot, « corrélé à la sévérité finale de la pourriture grise sur les sites non traités par des fongicides. » Celui-ci atteint 0,63 sur la parcelle modèle de merlot noir, indiquant un risque moyen, « mais en limite de zone à plus fort potentiel de Botrytis. »
Le Botrytis restant inféodé aux conditions climatiques de post-véraison, l’Inrae et l’IFV recommandent malgré tout aux vignerons de bien respecter les conseils usuels de prophylaxie, comprenant un effeuillage partiel sur la face du rang exposée au soleil levant ou au nord, des opérations en vert aérant la zone fructifère et limitant l’entassement des grappes, et une protection efficace contre les générations estivales des tordeuses de la grappe, en ciblant tout particulièrement les cépages sémillon, sauvignon blanc et muscadelle, plus sensibles.