e service régional de l’Alimentation (SRAL) et les techniciens viticoles du bassin Charentes-Cognac ont mis en ligne une foire aux questions permettant de mieux comprendre la flavescence dorée et la nouvelle stratégie d’enrayement mise en place dès cette année sur le vignoble. Après des rappels sur la maladie, « Qu’est-ce que la flavescence dorée ? Pourquoi est-elle classée comme maladie de quarantaine ? Qu’est-ce qui la différencie du bois noir ? Comment reconnaître ses symptômes ? Pourquoi faut-il obligatoirement prospecter chaque année ? Que faire en cas de détection de ceps suspects ? À qui faut-il les signaler ? Pourquoi l’arrachage des ceps malades est‑il crucial ? …. », le document aborde la stratégie de lutte obligatoire d'enrayement, mise en place dès 2025 et consistant à « maintenir la maladie à un niveau bas en la contenant localement grâce à une surveillance accrue et ciblée, sans nécessairement l'éradiquer. »
Cette méthode conduit à plusieurs changements « dont l'instauration d'un système de zonage qui permettra de traiter uniquement autour des parcelles contaminées, au lieu d'un traitement généralisé à l'échelle communale. Ces zonages sont d'un rayon de 500 mètres en cas de ceps isolés et de 1000 mètres en cas de présence d'un foyer (plus de 20 % des ceps contaminés). » Pour savoir si leur parcellaire est concerné par les traitements obligatoires, les viticulteurs doivent se rendre sur flavescencecharentes.com et vérifier s’ils font partie des communes en bleu ou vert. Si c’est le cas, rendez-vous sur la cartographie SIG publiée sur pro.cognac.fr. Les parcelles en rouge doivent être traitées 3 fois, celles en jaune 2 fois (ou 3 en cas d'utilisation de pyrèthres naturels).
Sur les communes bénéficiant de l'aménagement de lutte insecticide, un traitement est rendu facultatif en fonction des résultats de suivi biologique des cicadelles de la flavescence dorée. Si plus de 3 larves pour 100 feuilles sont dénombrées ou 3 adultes ou plus, le traitement adulticide devient obligatoire. En dessous de ces seuils, il est facultatif. En cas d'utilisation de pyrèthres naturels, c'est le 3ème larvicide qui devient facultatif. Le document explique aussi que le choix des communes en aménagement fait suite à une analyse de risques réalisée sur l'ensemble des communes des aires d'appellations Cognac, Pineau et IGP Charentais, en prenant en compte la quantité de ceps contaminés, la récurrence de détection de ceps contaminés, ainsi que l'apparition de ceps contaminés sur la commune.