ême si l’on ne connaît aujourd’hui qu’1% des bactéries des sols, Starfish Bioscience peut grâce à sa technologie de séquençage de l'ADN microbien à très haute résolution reconstituer le génome de celles qui sont présentes dans un échantillon. Ayant réalisé deux levées de fonds successives, la start-up bordelaise incubée par Unitec et Bernard Magrez annonce aujourd’hui avoir constitué un atlas recensant plus de 10 000 génomes bactériens et 40 millions de gènes sur les deux rives du vignoble et remarqué de grandes différences entre les sols cultivés et les sols sauvages.
Starfish Bioscience va désormais utiliser l’intelligence artificielle pour identifier les bactéries qui portent des fonctions essentielles à l'équilibre des écosystèmes et élaborer des produits utilisables sous la forme d’une poudre mouillable capables de regénérer les sols viticoles altérés et de répondre à des problématiques précises rencontrées par les exploitants.
Après un diagnostic initial de l’état des sols de ses futurs clients, Starfish Bioscience pourra par exemple proposer des bactéries porteuses de fonctions clés capables d’optimiser la production de polymères retenant l’eau dans le sol pour limiter l’impact des périodes de sécheresse ou d’améliorer la cohésion des agrégats du sol et sa résistance à l’érosion. « Il pourra également s’agir d’augmenter la fixation d’azote par la communauté de micro-organismes pour limiter la dépendance aux engrais chimiques ou d’obtenir un effet barrière face à l’invasion de pathogènes opportunistes qui ne trouveront pas de niche écologique où se développer », liste sa fondatrice Sandrine Claus, qui, après Bordeaux, prévoit de mette son expertise au service d’autres vignobles français.