our son premier exercice face à la presse en tant que président du Syndicat des Vignerons de l’Aude (SVA), Damien Onorre a perpétué la tradition et l’esprit de ce groupe syndical centenaire en mettant en avant le collectif et le bureau qui l’accompagne. Organisés en secteurs géographiques, les membres du bureau se rangent derrière le mot d’ordre de leur nouveau président, « la viticulture de l’avenir ! », défend-il.
A l’heure de prendre la succession de Frédéric Rouanet, Damien Onorre confesse pourtant avoir lui aussi pensé à se ranger de l’activité syndicale en livrant à son prédécesseur « on n’a qu’à arrêter ensemble ! », au moment où ce dernier lui a annoncé son souhait de se retirer de la présidence du SVA. Mais au moment d’égrener « les aléas climatiques qui se succèdent dans le département depuis 2021, la hausse de 27% des coûts de production liés à l’inflation sur les exploitations, ou la prédation qui se répète sur cette fin de campagne dans les caves avec des prix trop bas », Damien Onorre souligne son amour du métier, l’avenir de la viticulture et la volonté de « faire monter des jeunes dans le syndicat, comme ça a pu être fait pour nous auparavant ».
C’est ainsi que le bureau qui l’accompagne intègre Alex Garcia, jeune installé qui souligne que ce n’est pas la vigne qui lui permet de vivre mais son activité de pompier volontaire. Damien Onorre maintient donc la ligne directrice du prix rémunérateur du vin, « alors qu’avec 10 centimes d’€ en plus par bouteille, c’est 15€/hl en plus pour le producteur », rappelle-t-il. Le nouveau président du SVA n’en oublie pas pour autant « le travail des caves coopératives pour s’adapter au marché, où l’on voit que celles qui ont pu investir dans le matériel sont plus efficaces commercialement, en répondant aux demandes avec des profils adaptés ».
Exprimant que « la consommation évolue, change dans ses habitudes, mais ne baisse pas à l’échelle mondiale », Damien Onorre entend également appuyer fort sur le mode de calcul de la moyenne olympique assurantielle des viticulteurs. « Nous sommes tous assurés mais c’est un coût bien trop élevé par rapport à la base de calcul utilisée pour les indemnisations, c’est une priorité pour le syndicat de faire avancer ce dossier », appuie le président du SVA.