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réquemment sollicités sur l’utilisation du produit de contact Lumière dans le cadre de la lutte obligatoire contre la cicadelle de la flavescence dorée, les conseillers d’Agrobio Périgord profitent du démarrage de la période des traitements obligatoires pour diffuser une note mettant en commun leurs résultats d’essais et ceux obtenus par d’autres structures spécialistes de la viticulture bio.
Pas moins de 150 litres de bouillie par hectare
Composée de 800 g/l d'huile de paraffine, l’alternative au Pyrévert est autorisée contre la cicadelle depuis le 28 août 2024 pour trois applications maximales à la dose de 15 l/ha contre la cicadelle. Concernant le volume de bouille à utiliser, Eric Maille et sa collègue Claire Maisonneuve retiennent de leurs derniers échanges avec la firme Koppert que 150 à 200 litres par hectare peuvent suffire à condition que le pulvérisateur utilisé pour traiter soit bien réglé.
Préférer les conditions séchantes
Les conseillers d’Agrobio déconseillent aux viticulteurs d’aller en dessous. Ils recommandent de respecter un intervalle de 7 jours minimum entre les traitements et de les réaliser en conditions séchantes « sans rosée et plutôt le matin pour avoir un maximum de luminosité et de chaleur pendant la journée » pour améliorer l’efficacité du traitement. A ce jour, les essais n’ont pas montré de phytotoxicité jusqu’à 36°C.
Conserver un traitement avec les pyrèthres
Comme l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), Agrobio Périgord préconise dans sa note que les zones à un seul traitement obligatoire de privilégier un autre produit à Lumière. Dans les zones à 2 ou 3 traitements obligatoires, une voire deux applications de Lumière sont possibles sous réserve de les positionner au tout début des périodes d’application définies par les arrêtés préfectoraux et de conserver un traitement avec les pyrèthres « pour maintenir les populations de cicadelles vectrices à des niveaux acceptables en attendant d’acquérir plus d’informations sur le comportement de Lumière à grande échelle et dans des situations diverses (cépages, niveau de population, pulvérisateur, etc.) » Des essais seront réalisés cette année par plusieurs structures dans différents vignobles afin d’optimiser les traitements contre Scaphoideus titanus avec Lumière.
Pas d’alternance Lumière/soufre
Concernant la compatibilité du produit avec d’autres phytos, Agrobio Périgord recommande aux viticulteurs de laisser passer au moins 7 jours entre un traitement Lumière et un passage de soufre, et de manière générale, de ne pas alterner les deux.
Attention aux cuivres liquides
Il semble en revanche possible de mélanger Lumière avec les cuivres formulés en poudre sans phytotoxicité sur feuilles ou grappes dans la limite de 400g/ha de cuivre métal. Les essais mis en place par les conseillers n’ont pas montré de contre-indication pour BB RSR Disperss et Nordox75WG, mais n’ont pas testé toutes les spécialités commerciales et préviennent de risques d’incompatibilité suivant les formulations propres à chaque marque. « Attention aux cuivres liquides comme Héliocuivre à cause de l’adjuvant ou ChampFlo ampli » illustrent-ils, préconisant dans tous les cas des tests de dilution et d’application sur une petite surface. « En cas de phytotoxicité avec un produit, il faut comme avec le soufre laisser passer un minimum de 7 jours entre deux applications, ce qui peut poser des problèmes de positionnement lors de millésimes très pluvieux ou à forte pression mildiou. » Utilisé en conventionnel, les conseillers indiquent par ailleurs que Lumière peut rendre la feuille peu perméable aux fongicides de contact, comme le Folpan 80 WG.
