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Les caves coopératives voient la douleur de la crise mais pas la couleur des 10 millions € d’aides
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Risque de coupes budgétaires
Les caves coopératives voient la douleur de la crise mais pas la couleur des 10 millions € d’aides

Votés, mais toujours pas actés : les fonds dédiés à la restructuration de la coopération viticole ne sont toujours pas acquis et vont devoir être justifiés par un audit, alors que le gouvernement cherche des économies et que la situation se dégrade dans le vignoble.
Par AA Le 08 mai 2025
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Les caves coopératives voient la douleur de la crise mais pas la couleur des 10 millions € d’aides
Si le vignoble fait face aux pluies printanières, il pourrait aussi être douché par les économies budgétaires dans sa gestion de crise. - crédit photo : DR (Joël Boueilh en 2024)
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’aide à la restructuration des caves coopératives sera-t-elle une variable d’ajustement budgétaire ? C’est la crainte des Vignerons Coopérateurs de France, reçus ce mardi 6 mai par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Ce premier échange direct sur les 10 millions d’euros dédiés obtenus lors du budget 2025 n’aboutit pas à sa mise en œuvre, mais à l’ouverture d’un audit en région de la coopération viticole par le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) afin de chiffrer l’ampleur réel des besoins financiers pour accompagner les caves coopératives face aux défis stratégiques actuels (absorber la surcapacité des outils de production face à l’arrachage, développer de nouveaux profils produits pour gagner des marchés, innover sur la commercialisation afin de gagner en valorisation…).

Saluant l’écoute et l’attention de la ministre, Joël Boueilh, le président des Vignerons Coopérateurs de France, rapporte que la filière vin a conscience du cadre budgétaire actuel et s’y plie avec une aide de 10 millions € alors qu’il en était demandé 75 (25 millions €/an en 2025, 2026 et 2027). Si Annie Genevard a pointé le milliard d’euros versé par l’État ces dernières années à la filière vin (gel, grêle, distillation, stockage, arrachage…), « il a toujours été répondu à l’urgence. Nous portons un projet structurel pour préparer des lendemains que nous souhaitons meilleurs » plaide Joël Boueilh, qui appelle l’exécutif à ne pas jouer le pompier, mais le bâtisseur tant qu’il est temps.

Urgence

Pour l’économie des caves coopératives, « la situation se dégrade, on ne peut plus vouloir temporiser. Il va y avoir des accidents de parcours qui feront que demain on aura des conséquences graves et que l’on aura besoin de plus que 10 millions € » alerte le président des Vignerons Coopérateurs, pointant qu’« il y a déjà des caves en très grandes difficultés, d’autres ne sont pas loin d’être dans la même situation. Ça reflète bien l’urgence de ce que nous allons vivre. Et qu’arrivera-t-il aux vignerons qui perdront tout ? » Appelant à avancer vite, Joël Boueilh demande au gouvernement de ne pas attendre les conclusions du CGAAER pour notifier la demande d’aide à la restructuration auprès de la Commission Européenne. Et d’anticiper la mobilisation d’autres fonds en 2026 et 2027 avec une notification pour trois années.

« Nous ne sommes pas au bout du combat » reconnaît Joël Boueilh, qui le martèle : « c’est une situation d’urgence, il y a tout intérêt à accompagner les réseaux de caves coopératives pour l’avenir de la filière. Pour se donner la capacité de rationaliser les coûts, d’optimiser les investissements, de réfléchir à d’autres produits, il faut avoir des entreprises ayant la tête hors de l’eau. » La ministre est conviée aux congrès des Vignerons Coopérateurs qui se tient le jeudi 3 juillet à Paris, avec l’espoir pour la filière d’entendre des annonces et d’apprendre de bonnes nouvelles.

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Tous les commentaires (2)
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augustin Le 12 mai 2025 à 17:57:16
les promesses en politique n engagent que ceux à qui elles sont adressees. Nous devions être submergés de prêts à taux préférentiel , de généralisation de l application de la jurisprudence egalim et d un choc de simplification administrative sans précédent. La réalité est toute autre depuis le sia 2024 Paris : les prêts genevad sont attribués au compte goutte , la victoire de Rémi Lacombe à été soigneusement inexploitee par les parties concernées et enfin les contrôles formulaires et autres rocess n ont pas cessé. Sommes deja à mi 2 nd trimestre et la vague des sauvegardes va se transformer en lame de fond de cessations de paiement. Continuer à compter sur les magistrats pour octroyer les sempiternelles épisodes d observation 1 puis 2 voire 3 va devenir illusoire et , sauf miracle , ce sont dorénavant les liquidations judiciaires qui vont se multiplier .Les mandataires peuvent préférer les ventes gré à gré mais l urgence leur dictera hélas les ventes judiciaires à prix cassé .Et ce que ce soit pour les actifs immobiliers mais aussi mobiliers , à commencer par les stocks de vin ! Donc ou bien Mme Genevard arrive à convaincre M Lombard.de la priorité d octroi de ces prêts, le cas échéant avec le support de la fbf , ou bien c est une grande partie du secteur coopératif qui tombe dans plusieurs régions et dans la foule celui des caves particulières. Ce printemps 2025 est probablement la dernière fenêtre de tir pour sauver ce qui peut encore l être. On espère que les députés sénateurs et préfets sauront remonter le sujet , comme le font déjà depuis quelques temps les greffes des tribunaux en charge des procédures collectives ...
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Jean-Philippe MARQUIS Le 09 mai 2025 à 16:15:28
Rien d'étonnant à cela, j'avais des vignes dans le secteur de Durban Corbières qui avaient été inondées et très abîmées par la crue historique qui avait frappé la région en 1999. Des aides avaient été promises pour remettre en état le vignoble touché. Ces aides devaient transiter par une celebre banque leader dans le monde agricole. Autant vous dire qu'on n'a rien vu du tout et que sans la solidarité des vignerons de toute la France qui étaient venus aider, ça aurait été une catastrophe.
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