endant sa thèse réalisée à l’Ecole supérieure d’agriculture d’Angers, Vincent Baillet a comparé les indicateurs d’analyses du cycle de vie (ACV) des différentes solutions antigel employées en Val de Loire sur 1 ha pendant la période d’avril à mai 2021. Dans un article de vulgarisation, il explique avoir regardé « la contribution au changement climatique, l’utilisation des ressources fossiles, minérales et en eau, l’acidification terrestre, et l’occupation des sols des tours à vent, des bougies, des chaufferettes au fioul et au bois, des câbles chauffants, de l’aspersion, et des voiles d’hivernage. »
Les tours à vents fixes ont montré la meilleure performance environnementale sur le changement climatique, l’utilisation des ressources fossiles, l’acidification terrestre et l’utilisation des ressources en eau. Elles sont suivies de près par l’aspersion sur le changement climatique et l’utilisation des ressources fossiles. « Cette technique présente la meilleure performance pour l’utilisation des ressources minérales et l’occupation des terres mais montre la plus faible performance sur l’utilisation des ressources en eau », précise Vincent Baillet. De manière générale, « les solutions « pérennes » sont les plus intéressantes d’un point de vue environnemental, notamment lorsque les fréquences de gel sont fortes dans l’année. »
A l’opposé, les chaufferettes au fioul ont l’impact le plus élevé sur le changement climatique, l’utilisation des ressources fossiles et nucléaires, et l’acidification des terres. Elles sont suivies de très près sur ces mêmes trois indicateurs par les bougies antigel, qui obtiennent par ailleurs le score le plus bas sur l’utilisation des ressources minérales, tandis que les chaufferettes au bois montrent la performance la plus faible concernant l’indicateur d’occupation des terres liée à la consommation de bois.
Vincent Baillet juge que « les performances environnementales des solutions éphémères (bougies antigel et chaufferettes au fioul) sont extrêmement variables en fonction de la fréquence des événements gélifs sur une année » et constate que « l’augmentation de leurs impacts avec l’augmentation des heures de gel est bien plus rapide que les autres solutions. »
Les câbles chauffants et les voiles d’hivernage présentent des scores environnementaux intermédiaires. L’intégralité des travaux de Vincent Baillet est disponible ici.