e 21 janvier 2025, la commission européenne a approuvé l’extrait de pépins de raisin (Vitis vinifera) comme substance de base (Règlement d’exécution (UE) 2025/96). Celui-ci devra toutefois avoir une teneur minimale de 75 % en proanthocyanidines oligomériques sur la base anhydre. L’extrait de pépin de raisin peut donc être utilisé pour lutter contre le mildiou de la vigne. Cette autorisation fait suite à une demande de la société Cérience qui prévoit de lancer pour la campagne 2026 un produit en contenant : le JDS1, un produit bio et de biocontrôle formulé sous forme liquide. « Il s’agit d’une alternative au cuivre pour en réduire le nombre d’applications. Le JDS1 est un produit de contact qui va dégrader les membranes du mildiou. Il a également une fonction fongistatique : il bloque le développement du parasite, notamment du mycélium ainsi que la libération des spores », détaille Quentin Wathier, responsable Développement Semences & Solutions chez Cérience. Sa rémanence est équivalente à celle d’un cuivre.
Concrètement, le JDS1 s’appliquera en pré ou en postfloraison (jusqu’au stade BBCH 79 – fermeture complète de la grappe max mais pas au-delà) à la dose recommandée de 0,5 l/ha, en substitution du cuivre. Six applications seront autorisées. « Dans nos essais, dans des programmes où il est substitué au cuivre pour certains traitements, le JDS1 répond très bien y compris lors des années à forte pression comme 2023 ou 2024 avec une efficacité équivalente à celle d’un programme 100 % cuivre à pleine dose. Par exemple l’an passé dans un essai en Anjou, sous une pression mildiou moyenne, le programme intégrant le JDS1 a permis de réduire le cuivre métal à 1 kg contre 3,7 kg pour le programme 100 % cuivre avec une efficacité équivalente sur grappes. En Bourgogne dans un autre essai effectué sur du chardonnay, un cépage sensible au mildiou, le programme intégrant le JDS1 a permis de réduire la quantité de cuivre métal à 1,8 kg contre 4 kg dans le programme cuivre pleine dose là encore pour une efficacité équivalente», rapporte Quentin Wathier. Cérience va poursuivre les essais cette année pour acquérir davantage de références.