egroupant 220 hectares de vignes entre Beaujolais et Mâconnais, dont 8 des 10 crus du Beaujolais et 5 premiers crus en Pouilly-Fuissé, la maison Jean Loron a vu arriver en ce début d’année Thierry Bellicaud à sa direction générale. Pas là pour renverser la table d’une maison solidement installée dans le vignoble depuis 1711, le nouveau directeur général relève plutôt « la situation challengeante dans laquelle se trouve notre maison, ainsi que l’ensemble de la filière ».
L’entreprise réalisant actuellement 40 % de son chiffre d’affaires sur le territoire national, Thierry Bellicaud souhaite faire de l’export le levier privilégié de croissance, « en particulier en Amérique du Nord, où nous pouvons faire beaucoup mieux, notamment au Canada », place-t-il lors de la dernière édition de Wine Paris. L’Europe et l’Asie figurent également parmi ses ambitions, mais dans un élan plus mesuré au regard « de la difficulté à lire l’évolution de ces marchés ».


D’une façon générale, la maison qui produit plus de 5 millions de bouteilles de Beaujolais établit son chiffre d’affaires aux environs de 54 millions €, « bien que nous constations une légère baisse de valorisation sur la partie Mâconnais », précise Thierry Bellicaud. La stratégie commerciale de la maison vise à positionner ses crus de Beaujolais sur la même approche que ses premiers crus de Pouilly-Fuissé, et profiter de la tendance de montée en gamme installée depuis de nombreuses années au sein du vignoble beaujolaisien. « La valorisation de la gamme est l’élément essentiel, sans oublier toutefois le maintien d’une identité de production autour d’un Beaujolais qui se distingue par son rapport prix-plaisir », ajoute Thierry Bellicaud.
Ce parallèle avec ses vins du Mâconnais s’applique tout autant, voire plus, pour les vins blancs du Beaujolais produits par la maison Jean Loron. « Nous sommes très bien implantés sur les très bons terroirs de Beaujolais blanc du Sud de l’appellation, et avons toute l’expérience de la production des chardonnays de Pouilly-Fuissé et du Mâconnais. Le Beaujolais blanc figure parmi les marchés les plus porteurs avec son expression si spécifique du chardonnay, nous avons le potentiel pour accompagner son développement », valide Thierry Bellicaud.