e lundi 24 février, Sun’Agri et Ipsos ont présenté sur le salon de l’Agriculture les résultats du premier baromètre de la perception de l’agrivoltaïsme en France. L’enquête réalisée par téléphone du 14 au 27 janvier 2025 auprès de 695 agriculteurs, dont 195 viticulteurs installés dans différentes régions, reflète l’appropriation progressive du sujet par les professionnels.
Les principaux bénéfices attendus de l’agrivoltaïsme sont le complément de revenus pour l’exploitant (56 %), l’amélioration de la production agricole (49 %) et l’autoconsommation (43 %). L’agrivoltaïsme arrive aussi en troisième position des solutions d’adaptation climatique envisagées par les professionnels à 44 %, derrière la sélection variétale (71 %) et l’irrigation (46 %) mais devant l’agroforesterie (28 %), et les filets anti-grêle et autres abris (23 %).
14 % des viticulteurs interrogés indiquent être engagés dans un projet agrivoltaïque, contre 25 % des céréaliers et éleveurs, et 21 % des arboriculteurs et maraîchers. « Un projet est considéré comme engagé lorsque le foncier a été "sécurisé" par le développeur, c’est-à-dire qu’un premier contrat a été signé avec l’agriculteur », précise Cécile Magherini, directrice générale de Sun’Agri pour qui ces chiffres paraissent importants mais sont pourtant cohérents avec les remontées des différents syndicats professionnels selon lesquels entre 500 000 et un million d’hectares auraient été sécurisés par les développeurs ayant déjà démarché 70 % des agriculteurs pour de l’agrivoltaïsme. « Si l’on garde à l’esprit que 100 000 hectares environ permettraient d’atteindre les objectifs de production d’environ 50 GW à horizon 2050, on en retient qu’une toute petite part des projets verra le jour, et qu’il faut absolument limiter leur taille pour qu’un maximum d’exploitations puissent en profiter », commente Cécile Magherini.
Si 64 % des agriculteurs interrogés pensent que l’agrivoltaïsme est une opportunité pour la profession et 44 % estiment qu’il serait pertinent d'installer une solution agrivoltaïque, l’enquête révèle qu’ils n’en connaissent pas encore tous les tenants et aboutissants. Seuls 29 % déclarent par exemple savoir qu’un projet qui diminue les revenus agricoles est illégal.