e bonnes vibrations à capter et une excitation à préserver : comme dans la chanson des Beach Boys, le salon Wine Paris qui vient de s’achever stimule le désir et l’enthousiasme. Témoignant du dynamisme d’une filière se secouant de l’amont à l’aval, le rendez-vous parisien relance 2025 sur une note d’optimisme franchement bienvenue. De mémoire de journaliste viticole, on a rarement entendu autant d’optimisme d’exposants et si peu de critiques sur un salon B2B (même s’il en existe toujours, forcément). Dans les allées ou derrière les stands, chacun sort de sa zone de confort en élargissant ses gammes pour saisir les tendances du moment et de l’avenir. Les uns misent sur les effervescents, d’autres vont vers les rouges légers, certains parient sur les vins désalcoolisés, beaucoup modernisent leurs étiquettes et dépoussièrent les emballages… Tous se mobilisent pour la conquête de nouveaux moments de consommation.
Dynamitant les habitudes, pour ne pas dire automatismes, du marketing de l’offre, ce dynamisme est celui d’un appétit commercial renforcé par les difficultés : nécessité fait loi du marché. La reprise en main commerciale impose des diversifications viticoles : changer la production de parcelles pour les garder en production et pas devoir les arracher. « Il faut que tout change pour que rien ne change » écrivait Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans le Guépard (1958). Ressource d’énergie, un tel rassemblement de bonnes volontés lance un signal attendu en ces périodes de déconsommation, de fragilités économiques et de multiples incertitudes (notamment sur le marché américain, au cœur de toutes les craintes).
« Ça fait plaisir » entendait-on soupirer sur des stands bordelais entre deux rendez-vous. S’il est réel, l’engouement pour Wine Paris doit désormais se concrétiser. Quelques affaires ont été signées pendant les trois jours du salon, mais l’essentiel reste à faire pour conclure les échanges et arriver à bon export. Renouvelable, cette énergie tient à la volonté de développer le commerce et de faire des ventes : une envie de conquête dissipant toute résignation. Les batteries sont rechargées d’une espérance vitale. Dieu seul sait ce que l’on serait sans elle, comme dans la chanson des Beach Boys.