ri du cœur ce 27 janvier lors de l’inauguration du trente-deuxième salon Millésime Bio à Montpellier. « Je tiens à exprimer le désarroi devant les signaux totalement contradictoires lancés par le gouvernement. Et notamment cet amendement qui propose, entre autres, le rétablissement de certains pesticides, mais aussi la suppression de l’Agence bio » lance à la tribune Jeanne Fabre, organisatrice de l’évènement professionnel, en tant que présidente de la commission Millésime Bio de l’interprofession SudVinBio. « Je vous invite tous à signer les pétitions en ligne et les tribunes d’InterBio Occitanie. Il faut construire l’agriculture de demain, qui passe par la bio » ajoute la vigneronne audoise. La suite de l’amendement sénatorial demandant la suppression de l’Agence Bio, avec le soutien du gouvernement imaginant une intégration de ces missions à FranceAgriMer, est désormais suspendu à la Commission Mixte Paritaire se réunissant ce jeudi 30 janvier pour étudier le projet de loi de finances pour 2025.
Affirmant son « indignation suite au dépôt de l’amendement visant à supprimer l’Agence Bio », Nicolas Richarme, le président de SudVinBio, plaide que « ce n’est pas une agence comme les autres. Sa raison d’être est précisément de soutenir le développement de l’Agriculture Biologique » et « la supprimer ou la dissoudre dans une structure dans laquelle l’AB sera minoritaire est plus qu’un mauvais signal envoyé aux filières » alors qu’« en dépit de la conjoncture économique » ce modèle « reste plébiscité par les nombreux consommateurs, les habitants de nos campagnes et les producteurs eux-mêmes. Aujourd’hui, l’agriculture est confrontée à une crise des vocation. Et ceux qui s’installent le font beaucoup en AB. »
Une levée de boucliers qui s’explique par l’implication du vignoble dans la certification bio, avec un taux d’engagement de 23 % qui dépasse les autres filières, et l’approche d’une nouvelle campagne de communication (devant être présentée los du salon de l’Agriculture ce 20 février à Paris). Les trois missions de l’Agence Bio étant de chiffre le marché bio, développer la communication sur le secteur et financer la structuration des filières bio. Des outils cruciaux face aux défis de la filière des vins bio, se heurtant au contexte inflationniste réduisant sa consommation, alors que sa production a fortement augmenté ces dernières années avec une vague de conversions.